Arunachala, la montagne sacrée.

Arunachala, la montagne sacrée.

vendredi 29 juin 2007

Arnaud


Voilà la méthode. Pour commencer le voyant lumineux s'allume, c'est l'émotion : je suis agité, je suis troublé, je ne suis pas d'accord. Regarder ensuite quelles pensées naissent de l'émotion dans un processus complètement mécanique - émotion heureuse, idées roses ; émotion malheureuse, idées noires - ne constitue qu'une partie du programme. Le plus important est de retrouver la pensée qui a fait naître l'émotion et qui était en décalage avec la réalité. "Elle ne m'a pas écrit." Faux : "Je n'ai pas reçu de lettre, peut-être m'a-t-elle écrit." Si vous passez au crible, à partir de maintenant, tout ce que la pensée va vous proposer, vous allez réellement commencer à changer. Vrai ou faux ? Certain, probable ou seulement possible ? Le mental extrapole abusivement. D'une situation, d'un événement, du comportement d'une personne, il tire une loi générale. Si vous voulez faire disparaître l'émotion, voyez par quelle pensée celle-ci tente de se justifier. "Ca va être terrible, c'est affreux, j'en mourrai". Non, non, non. Si vous voyez la pensée qui a généré l'émotion puis les pensées qui ont entretenu et même amplifié celle-ci, c'est le travail le plus efficace que vous puissiez accomplir pour que la stupidité de l'émotion vous saute aux yeux, auquel cas cette émotion s'éteint et disparaît, n'ayant plus de raison d'être.

La voie et ses pièges, Chap. "La pensée précède l'émotion", pp. 205-206.

mercredi 27 juin 2007

samedi 23 juin 2007

Confucius





Commettre une faute et ne pas s'en corriger, c'est là la vraie faute.

lundi 18 juin 2007

jeudi 14 juin 2007

Shotokan

Caligraphie de Takahashi Anki-sensei.

Maître Oshima

Demain, départ pour Paris, où Maître Oshima donnera un cours de 3 heures samedi matin. Grand moment, auquel je me prépare intérieurement depuis quelques semaines, puisque je n'ai pas pratiqué le karaté depuis deux ans... hum, hum... PEUR !

Voici quelques extraits d'une interview accordée par le Maître à Pierre-Yves Bénoliel, journaliste du magazine "KARATE", datant de décembre 1983.


Karaté : Que pensez-vous de l'évolution du Shotokan, depuis les postures hautes pratiquées par Maître Funakoshi, jusqu'au style actuel , très bas ?
Tsutomu Oshima : Dans évolution, il y a l'idée d'amélioration. Tout le monde pense que le karaté s'est amélioré. Je ne le crois pas. Le nombre de pratiquants a augmenté, oui. Mais je vais vous donner un exemple. Prenons un soldat français actuellement, et un soldat de Napoléon. Je ne pense pas qu'un jeune d'aujourd'hui puisse battre un soldat de la Grande Armée. La mentalité a totalement changé. Nous vivons dans le confort, nous mangeons bien ... et nous pratiquons le karaté seulement une ou deux heures par jour. Mettons quatre heures pour les champions. Vous appelez ça une évolution? En ce qui concerne Maître Funakoshi, je me suis entraîné avec lui : il était tout petit ! Il mesurait environ 1,50 m.Il n'avait pas besoin d'adopter une posture basse ! Mais c'est sous son influence que nous avons appris à travailler ainsi.
(...)
K : Actuellement , un pratiquant moyen s'entraîne 2 fois 2 heures par semaine . Est-ce suffisant pour être efficace ?
T.O. : Non, bien sûr, 4 heures par semaine, cela ne mène nulle part ! C'est juste un exercice physique comme le golf. Cependant, prenons l'art martial que nous appelons budo, en japonais. Les gens qui pratiquaient depuis leur plus tendre enfance et toute leur vie durant, les samouraïs. Eux étaient de véritables budokas, je ne suis qu'un débutant à côté. Mais j'essaye de transmettre quelque chose, pas seulement une technique . Vous devez respecter la culture de vos ancêtres, de vos parents. La réussite matérielle n'est pas tout. Si nos ancêtres des arts martiaux nous regardent, ils ne peuvent pas accepter que nous nous croyions supérieurs à eux. Prenez la jeune génération au Japon, en France, aux U.S.A. : les jeunes champions d'aujourd'hui ne sont rien ! Ils ignorent, et j'essaie de vous le dire. Quand je vois un garçon qui remporte un championnat devenir célèbre, quand on me parle d'évolution du karaté, je dis : comment les gens peuvent-ils penser cela ? Personnellement, j'ai connu les 2 époques. J'ai pratiqué avec l'esprit de mes seniors, l'esprit de mon maître, puis avec de jeunes gens. De grands hommes et des garçons immatures. Si nous devenons humbles, si nous essayons de nous polir nous-mêmes, de pratiquer encore mieux que nos ancêtres, alors chacun d'entre nous aura une dignité propre. Ils ont eu leur vie, nous aurons la nôtre : c'est ce que j'appelle la dignité humaine. Sans faire d'efforts, si vous atteignez la célébrité et la richesse, vous ne serez qu'une "grande gueule". Au lieu de cela, respectez vos ancêtres : ils ont mené une vie merveilleuse. Ils étaient honnêtes, stricts et courageux, prêts à mourir pour la justice. De nos jours, de peur d'avoir des ennuis, on n'ose pas prendre parti. Les arts martiaux enseignent que l'ennemi véritable, c'est soi-même. L'homme le plus fort est celui qui peut se regarder en face tout au long de sa vie. Il n'a pas forcément une coupe à la main. (...)

Oi zuki

K: Un de vos élèves m'a dit que vous considériez oi zuki [coup de poing direct donné avec un large pas en avant] comme la technique la plus difficile . Pouvez-vous expliquer pourquoi ?
T.O. : Pour moi, oui, c'est la plus difficile, aussi simple soit-elle. Peut-être parce que je suis très maladroit ... Non, sérieusement, uraken, par exemple, est un mouvement tout à fait naturel. Si vous le faites dix mille fois, même sans sac, vous pourrez l'utiliser. Oi zuki, j'ai du le faire environ deux millions de fois dans ma vie. Et je me dis parfois : peut-être que de telle façon ... C'est un mouvement très sophistiqué.
En combat , personne n'a envie de mourir : il faut arriver à projeter son esprit pour pénétrer la garde de l' adversaire. Si quelqu'un atteint ce niveau mental, le corps et la technique suivent : voilà ce que j'appelle oi zuki. C'est très difficile. Le mouvement seul ne signifie rien. Cette technique est très réaliste et très efficace en combat réel. En championnat, ça ne marche jamais. Pour moi, un karatéka qui peut descendre son adversaire avec un seul oi zuki a vraiment atteint un certain niveau.
(...)
K: Quel est, d'après vous, le rôle d'un professeur ?
T.O. : C'est un peu comme un père. Même si mes élèves me prennent pour un fou, l'important est qu' ils deviennent de bons pratiquants et des êtres humains valables. Je me moque de ce qu'ils peuvent penser.

lundi 11 juin 2007

Se sentir porté

Hier, donc, retour de l'Assemblée Générale d'Hauteville...


Comme l'écrivait Marion hier soir, ça se bouscule à l'intérieur. Le sentiment qui domine aujourd'hui en moi est une espèce de résolution. Pas vraiment comme certaines personnes prennent des résolutions le 1er janvier. Je pensais aussi au cliché : "le régime ? je commence lundi", souvent synonyme de "demain, on rase gratis". Et j'ai la fâcheuse tendance à me laisser bercer par le mental et ses promesses jamais tenues.
Non, là, ce n'est pas une résolution de ce type, ou une décision, ça pousse de l'intérieur. Peut-être est-ce ce que Corinne appelle "être porté" par ce qu'on a reçu et entendu - et son beau témoignage aux côtés d'Arnaud et d'Alain me porte à son tour aujourd'hui, tout comme les paroles magnifiquement humaines de Véronique, de Daniel et d'Alain.

Je me suis senti drôlement bien dans la rue en allant à la piscine aujourd'hui, dans l'eau en nageant, et à nouveau dans la rue en revenant : un peu comme un fauve qui observe et avance paisiblement, et lentement, avec un sourire invisible, tout simplement content, parfois même au frôlement de l'amusement.
Je repensais à ce qu'avait dit Corinne, sur ce mental qui masque le Silence et qui, lorsque le voile des pensées est déchiré, revient chaque fois "en grande forme", comme dit Daniel. Là, aucun grand voile de déchiré il me semble, et c'était bizarre d'avoir autant de pensées, de jugements, d'émotions, alors que je me sentais en même temps si paisible et silencieux, si léger.

Je ne sais pas et je ne saurai jamais sans doute ce qu'ont vraiment perçu chacune des autres personnes lors de la réunion de clôture où Arnaud a longuement parlé, mais ce que je ressens à présent, c'est cette impression qu'il a planté une graine.
Il y a quelques années, je ne me doutais pas qu'il existait encore des sages, je pensais que c'était réservé aux temps jadis... ou du moins ceux d'aujourd'hui étaient des enfants à côté des Anciens - et au fond, je n'avais aucune idée de ce qu'était la sagesse, ou plutôt j'en avais une idée, mais rien qu'une idée, peut-être très belle, mais très pauvre. Et en fait, ce qui me surprend en y repensant, c'est combien cette idée, cet idéal même, était en dessous de la réalité.
Comment expliquer le rayonnement d'un sage ? ça ne ressemble à rien de ce qu'on connaît déjà, et c'est infiniment plus que ce qu'on peut concevoir ou imaginer. Infiniment plus ou plutôt infiniment autre. C'est, avec mon coeur d'aujourd'hui en tout cas, le Mystère et la Lumière émanant d'un homme ici et maintenant.
Je repensais à ces paroles, venues d'un autre contexte : "nous avons vu, et nous avons cru". Bon, je sais comment de telles formules peuvent résonner dans les oreilles de certains (parce que j'ai moi-même longtemps ricané quand j'entendais des choses aussi "naïves", "sentimentalistes", d'"âmes d'esclaves", ou simplement "d'allumé") ; mais l'essentiel est de savoir où l'on met le sérieux. OM

J'ai été particulièrement touché lorsqu'Arnaud a évoqué avec une telle clarté et une telle profondeur la réelle présence à ses côtés de Mâ Ananda Mayi et Swami Prajnanpad, à jamais vivants dans l'éternité de l'instant présent.

Aujourd'hui, je ne sais pas ce que c'est, un sage ; et en présence d'Arnaud, ce qu'est un sage, je ne le sais pas davantage, mais je le ressens, et je me sens porté.
Pourvu que ça dure...

Il y a aussi la gratitude que je ressens pour toutes les personnes que j'ai entendues sous le chapiteau, ou que j'ai retrouvées ou rencontrées. Notamment Eric Edelmann, qui m'a accordé quelques minutes dimanche matin, et que j'aimerais encore remercier d'avoir écrit ce beau livre, Jésus parlait araméen. Mais je me souviens de ce que Gilles avait mis en lumière il y a quinze jours, et je peux dire aujourd'hui que je ressens aussi de la gratitude pour cette part de moi qui a bien voulu se déplacer, écouter, lutter contre le sommeil, et faire l'effort d'essayer de comprendre.

J'ai un peu de scrupules enfin à publier ce post, parce que j'ai peur de trahir et quelque part de faire honte, par le manque de hauteur de vue et de compréhension de tout ce qui a été donné, et qui est sacré. Mais je me dis aussi que rien ne peut entâcher Cela ; et je ne crois pas nuire à quiconque non plus qu'à moi-même en partageant ces moments pour entretenir le feu de la Sangha.

Bonne nouvelle

Exercice physique et rajeunissement musculaire

L’on sait que l’exercice physique permet d’être en meilleure forme et d’accomplir plus efficacement les tâches physiques. Des recherches montrent désormais qu’elle est aussi un facteur de rajeunissement du tissu musculaire chez les adultes en bonne santé. L’étude sur le sujet, co-dirigée par Simon Melov, du Buck Institute, et Mark Tarnopolsky, du McMaster University Medical Center (Hamilton, Ontario), s’est appuyée sur une analyse des profils d’expression des gènes dans des échantillons de tissus prélevés sur 25 hommes et femmes en bonne santé relativement âgés, soumis pendant six mois à deux séances hebdomadaires d’entraînement musculaire, comparée à une analyse similaire d’échantillons pris sur des hommes et des femmes en bonne santé plus jeunes.

Les profils d’expression des gènes requièrent la fonction mitochondriale spécifique à l’âge, la mitochondrie agissant comme la centrale de la cellule. De nombreuses études ont suggéré que le dysfonctionnement mitochondrial était impliqué dans la perte de masse musculaire et les troubles fonctionnels communément observés chez les adultes âgés. L’étude est la première à examiner le profil d’expression des gènes, ou l’empreinte moléculaire, de l’âge chez les humains bien portants.

Les recherches indiquent, chez les adultes plus âgés, une diminution de la fonction mitochondriale avec l’âge. Cependant, l’entraînement physique a provoqué un remarquable retour de l’empreinte génétique à des niveaux similaires à ceux des adultes plus jeunes. Les recherches ont aussi consisté en la mesure de la force musculaire. Avant l’entraînement musculaire, les adultes plus âgés étaient 59% plus faibles que les plus jeunes. Après l’entraînement, ils avaient connu une augmentation de leur force d’environ 50%.

Les chercheurs se sont dits surpris par les résultats. Ils s’attendaient à observer des expressions de gènes stables. Un tel renversement des niveaux d’empreintes génétiques donne crédit à la valeur de l’exercice non seulement en tant que moyen d’améliorer l’état de santé mais aussi de renverser le processus de vieillissement, ce qui constitue une incitation supplémentaire à s’adonner à l’exercice avec l’âge.

Les deux séances hebdomadaires d’entraînement musculaire étaient effectuées sur un équipement ordinaire de gymnase. Elles duraient une heure et consistaient en 30 contractions de chaque groupe musculaire, similaires aux sessions d’entraînement offertes dans la plupart des centres d’exercice physique.

Source : Centre International de Recherche Scientifique

vendredi 8 juin 2007

jeudi 7 juin 2007

Méga Sangha : J - 1

Demain après-midi, départ pour Hauteville, pour l'Assemblée Générale qui sera placée sous le signe de l'avenir d'Hauteville, avec un discours attendu d'Arnaud à ce sujet... Moment important, donc. Il y aura également un discours d'Alain et Corinne que j'attends avec impatience.
J'espère retrouver parmi les centaines de personnes présentes quelques amis du blog : il faudrait que nous puissions nous donner rendez-vous quelque part, ça serait chouette non ?
Pour ma part, je serai de service "buffet" samedi matin à la Salle Orientale, à partir de 10h20.

J'ai vu que Philippe ne pourra malheureusement pas venir : je penserai à toi, Philippe, sois-en sûr.

mardi 5 juin 2007

Proverbe chinois




L'âme n'a pas de secret que la conduite ne révèle.

Shankara


En sac-cid-ananda, cette entité qui est la nature de Brahman, les noms et les formes se manifestent.
De la même manière que les vagues et les flocons d'écume au sein de l'océan ; et cette manifestation, on l'appelle "création".

Comment discriminer le spectateur du spectacle ? § XIV

lundi 4 juin 2007

Pour iPapy

à écouter en boucle :
http://www.benoitpoelvoorde.be/media/v8.wav

Réaction ?

Toutes ces photos effrayantes m'ont-elles donné envie de rendre la pareille à ces monstres marins ? Quoi qu'il en soit, ce soir je vais mordre dans du poisson ! Je me fais plaisir : sushis maison, cigare et tout le tralala !
Bonne soirée les amis...

dimanche 3 juin 2007

Collioure, mardi soir

Pas si intox que ça

Je viens de m'apercevoir qu'à peu de choses près, la photo du post "info ou intox" suggère sans doute assez bien de ce qu'aurait pu donner une rencontre fortuite avec un Megalodon.
Pour conclure cette série "à thème", et comme tout est opportunité de pratique, je me rappelle ces mots de Swami Prajnanpad : "La peur est irrationnelle, et elle bloque l'action".

CQFD

Oui...












ok... bon et puis...?














Oooh, on dirait qu'il sourit ! Mignon !!











Sauf que...:


Dents de Requin blanc et de Megalodon


Reconstitution d'une machoire de Megalodon haute de 1,80 mètre et portant 72 dents :

Conclusion : n'ayons pas peur des requins blancs, ce sont vraiment des petits joueurs.

Au contraire, amusons-nous avec eux :

Histoire d'eau

samedi 2 juin 2007

Info ou Intox ?

Une dernière pour la route

Il n'est pas mort, après, le monsieur ?

Pas nettes, ces vagues






Certaines ont été estimées à plus de 26 mètres de hauteur... heu... :
PEUR

...ça marche le coup du canard, là, Stéphane....?

Lac de glace sur Mars

vendredi 1 juin 2007

Râmakrishna

Un jour une tigresse attaqua un troupeau de moutons. Elle portait, et en sautant, elle donna naissance à un petit, puis elle mourut. Or il advint que le petit tigre fut sauvé. Il grandit au milieu du troupeau ; les moutons broutaient l'herbe, et il fit de même ; les moutons bêlaient et il bêla aussi.
Quand il eut atteint l'âge adulte, un autre tigre vint attaquer le troupeau et fut très surpris de voir ce tigre-mouton au milieu des autres animaux. Il le poursuivit, le saisit par la nuque, et le jeune tigre se mit à bêler de frayeur comme un mouton. Le vieux tigre le traîna jusqu'à un étang, et, lui montrant leurs faces reflétées dans l'eau, il dit : "Vois, ta forme est semblable à la mienne, tu es donc un tigre comme moi. Mange de la viande", et il lui mit de force un lambeau de chair dans la gueule.
Tout d'abord, le tigre-mouton se débattit et ne voulut pas manger ; mais lorsqu'il eut le goût du sang dans la gueule, l'instinct dormant en lui s'éveilla, et il se jeta sur la chair et la dévora. Alors le vieux tigre lui dit : "As-tu compris maintenant que tu es semblable à moi ? Eh bien ! viens et suis-moi dans la forêt."
De même, si vous avez la bénédiction d'un gourou, ne craignez rien. Le gourou veillera et il vous dira qui vous êtes et quel est votre vrai Moi.

L'enseignement de Râmakrishna, § 1027.

Aperçus du mariage d'Antoine et Sarah (1)


Les mariés

Florence





Quelques belles photos du séjour de Georges et Françoise à Florence...