Arunachala, la montagne sacrée.

Arunachala, la montagne sacrée.

mercredi 28 novembre 2007

Shankara

Pour cette Conscience, il n'est ni lever, ni coucher ; jamais elle ne croît ; jamais non plus elle ne décroît ;
Elle brille toujours de son propre éclat, et, sans le secours d'une lumière étrangère, elle illumine tout ce qui est perçu en tant qu'objet.

Comment discriminer le Spectateur du spectacle ? § V.

lundi 26 novembre 2007

jeudi 22 novembre 2007

Bon séjour, coach

Très bientôt, notre coach part rejoindre Arnaud pour 15 jours.
Je serai avec toi en pensées et dans le coeur, coach.

C'est que je l'aime, mon coach.

mardi 20 novembre 2007

On ne se refuse vraiment rien ici

Pour fish-fish (c'est bien parce que c'est toi)Pour comprendre, il faut lire les commentaires du post précédent intitulé "Conte du Bouddha"

lundi 19 novembre 2007

The soirée de la mort

Ce soir, les ami(e)s, c'est le début de la relecture rapide de ma thèse avant de l'envoyer pour correction. Envoi prévu demain ou après-demain.
Pour m'aider :
Vous, évidemment, qui êtes présents dans mon coeur ;
Un bon gros cigare, qui sera présent dans mes poumons, mon estomac et mon sang (beurk, faudrait pas, c'est mal) ;
Un grand cappuccino ;
Un petit armagnac, pour trinquer à la Sangha.
Vos suggestions sont évidemment les bienvenues...

Swami Ramdas









Andrew Cohen

Le chemin de la pratique spirituelle et la recherche philosophique, pour peu qu’ils soient authentiques, sont le catalyseur d’une expérience humaine incroyable. Qu’est-ce que cette expérience ? C’est la joie enivrante et l’enthousiasme sans fin de vivre à la frontière même du connu. Lorsque l’on vit à cette frontière, on rencontre directement, de la source de la vie même, la gloire et la majesté de notre potentiel non manifesté devenant littéralement manifeste ici et maintenant dans ce monde.

Ramesh Balsekar

Entretien mené par Chris Parish


Imaginez que vous vous réveillez un jour dans un autre monde. Comme vous vous frottez les yeux pour vous habituer à la lumière très vive, vous voyez que ce monde n’est, à bien des égards, pas très différent du nôtre. Tout autour de vous il y a des créatures qui, à vos yeux, ont un aspect identique aux êtres humains avec qui vous avez l’habitude de partager ce monde. Vous les regardez poursuivre leurs activités quotidiennes, vivant leurs vies, conversant les uns avec les autres, faisant la multitude de choix et de décisions inhérentes à la vie. Cette image paraît rassurante, bien familière et tout à fait normale.
Mais bientôt vous découvrez que, dans ce monde-là, les choses ne sont pas forcément comme elles paraissent. Car ce ne sont pas des êtres humains. Non, ce sont des « organismes corps-esprit » qui n’ont pas, comme leurs homologues humains, la capacité de faire des choix ou de prendre des décisions. En fait ces organismes n’ont rien de semblable à ce que nous nommons libre-arbitre. Les scénarios de leurs vies entières ont été gravés dans la pierre longtemps avant leur naissance, ce qui ne leur laisse aucune autre possibilité que d’accomplir mécaniquement les actions résultant de leur programmation. On pourrait dire que ces créatures apparemment humaines ne sont pas trop différentes de machines. Alors qu’elles semblent se comporter comme tout individu libre pensant ordinaire, activement engagé dans la vie quotidienne, bizarrement une fois qu’on les interroge, elles soutiennent qu’elles n’agissent absolument pas. En fait, dans ce monde étrange, elles affirment qu’il n’y a pas « d’agissants ». En plus, personne dans ce monde n’est jamais responsable de quoi que ce soit. Même s’il semble qu’un de ces êtres fait du mal à un autre, il n’y a aucun sentiment de regret et aucun blâme n’est infligé. Si vous deviez interroger un de ces organismes corps-esprit sur cette question, la réponse serait qu’il n’y a personne, que rien ne s’est passé. L’éthique est un concept inconnu ici. Les lois de la nature ne semblent pas s’appliquer dans ce meilleur des mondes. Peut-être ont-elles été réécrites, car ces êtres semblent quand même observer quelques lois étranges. Vous vous demandez où vous pouvez bien être. Mais vous n’êtes pas sur Terre. Vous avez atterri sur la planète Advaita.

J’étais venu à Bombay pour interviewer Ramesh Balsekar, un des enseignants contemporains les plus connus du Védanta Advaita. Ramesh Balsekar vit au cœur de cette ville immense et chaotique, dans un quartier chic face à la mer, où, d’après mon chauffeur de taxi, vivent beaucoup de personnalités importantes. Le gardien de son immeuble déduit automatiquement qu’en tant qu’occidental je venais voir le maître, et me dirigea vers un étage élevé où Balsekar occupe un spacieux et confortable appartement. Impeccable, dans sa tenue indienne traditionnelle, Balsekar, hôte courtois, me salue chaleureusement. Son comportement est radieux et animé, et j’ai du mal à croire qu’il a quatre-vingts ans.
Ramesh Balsekar a un parcours inhabituel pour un gourou. Éduqué en occident, il eut une carrière professionnelle très réussie, prenant sa retraite de son poste de président de la Bank of India à l’âge de soixante ans. Même s’il affirme avoir toujours eu un penchant à croire au destin, ce n’est qu’après sa retraite qu’il commence sa quête spirituelle, ce qui l’amène rapidement à son gourou, le très renommé maître de l’Advaita Védanta, Sri Nisargadatta Maharaj. Nisargadatta était un maître fulgurant, connu en occident dans les années soixante-dix grâce à la publication de I Am That (Je suis cela), la version anglaise de ses dialogues, qui devînt un classique spirituel moderne. Moins d’un an après sa rencontre avec Nisargadatta, alors qu’il traduit pour son gourou, Balsekar parvient soudain, à ce qu’il appelle « l’ultime connaissance » - l’éveil-. D’après Balsekar, Nisargadatta lui donne l’autorisation d’enseigner juste avant de mourir et, depuis ce moment, Balsekar n’a de cesse de partager son message en tant que successeur du célèbre gourou. Balsekar a publié de nombreux livres de ses enseignements et a enseigné en Europe, aux Etats-unis et très fréquemment en Inde. Il tient satsang (audience avec un maître spirituel) dans son appartement tous les matins où un flux régulier, presque exclusivement, d’occidentaux, trouve son chemin jusqu’à Bombay pour le voir.
Au début nous voulions interviewer Balsekar non seulement parce qu’il est un enseignant populaire et influent de l’Advaita - avec des élèves qu’il a autorisés à enseigner à leur tour en toute autonomie ­ mais aussi parce qu’il est considéré par beaucoup comme le successeur d’un des maîtres de l’Advaita les plus reconnus des temps modernes. Cependant, nous avons vite réalisé en étudiant les écrits de Balsekar, qu’il enseigne une forme de l’Advaita assez inhabituelle et peut-être même excentrique qui, nous devons l’admettre, nous a conduit à des conclusions qui nous semblent douteuses et dérangeantes. Car, alors que le penchant déterministe de la pensée indienne a été longtemps critiqué, il apparaît que Balsekar a poussé ce fatalisme vers un extrême sans précédent. Le désir d’explorer ces zones troubles, comme notre intérêt général dans les enseignements de l’Advaita, m’ont finalement porté jusqu’à Bombay pour parler avec lui. Déjà anticipant une rencontre difficile lorsqu’on nous servit le café et que nous nous installions confortablement dans son salon, si je regarde en arrière maintenant, il devient absolument clair qu’en aucune façon, je n’aurais pu me préparer au dialogue qui allait suivre.
WIE:Vous êtes de plus en plus connu comme enseignant de l’Advaita Védanta, en Inde comme en occident. Pouvez- vous nous décrire ce que vous enseignez ?

RAMESH BALSEKAR: Je peux le dire en une phrase, vraiment. La seule phrase sur laquelle est fondé tout mon enseignement : « Que ta Volonté soit faite». Ou comme le disent les Musulmans, « Inch Allah » ­ « S’il plaît à Dieu ». Ou bien, en paroles du Bouddha : « Les événements arrivent, les actions sont faites, il n’y a pas d’agissant individuel/d’individu qui agit ». Voyez vous, le conflit de base dans la vie est : « Tout ce que je fais est bien, donc je veux ma récompense ; lui ou elle fait toujours quelque chose de mal et devrait être puni. » C’est de cela qu’il est question dans la vie, n’est-ce pas ?

WIE: C’est vrai que cela arrive certainement très souvent.

RB:Voilà la base de ce que j’ai observé. Tout le problème de ce que quelqu’un dit, « Moi, j’ai fait quelque chose et je mérite une récompense, ou lui, il a fait quelque chose et donc je veux le punir pour cela ».

WIE: Comment amenez vous les gens à cette idée :« il n’y a pas d’agissant individuel/d’individu qui agit »?

RB:C’est très simple. Analysez n’importe quelle action que vous considérez comme votre action, vous allez trouver que c’est la réaction du cerveau à un événement extérieur sur lequel vous n’avez aucun contrôle. Une pensée arrive - vous n’avez aucun contrôle sur quelle pensée va arriver. Une chose est vue ou entendue - vous n’avez aucun contrôle sur ce que vous allez voir ou entendre par la suite. Tous ces événements, sur lesquels vous n’avez aucun contrôle, arrivent. Et ensuite que se passe-t-il ? Le cerveau réagit à la pensée ou à la chose qui a été vue, entendue, goûtée, sentie ou touchée. La réaction du cerveau est ce que vous appelez « votre action ». Mais en fait, ce n’est simplement qu’un concept.

WIE: Alors quelle est la différence entre les pensées, sentiments et actions d¹une personne éveillée et celles d¹une personne non éveillée ?

RB:Il se passe la même chose. La seule différence est que dans le cas du sage, il comprend que les choses se passent ainsi. Et donc il sait que rien n’est fait par lui ­ simplement tout arrive. Le sage sait que «ce n’est pas moi qui agis». Mais une personne ordinaire va dire, « je fais ceci ou il ou elle fait cela. Donc je veux ma récompense et je veux qu’il ou elle soit puni ». La récompense ou la punition dépend de l’idée que moi, lui ou elle agissons.

WIE: D’après ma propre expérience, je peux comprendre que nous n’avons aucun contrôle sur quelle pensée où quelle émotion va surgir. Mais parfois une action s’ensuit et parfois non, et il me semble qu’il y a une très grande différence entre la simple émergence d’une pensée et une action qui affecte une autre personne.

RB:L’action est le résultat de la réaction du cerveau à la pensée. S’il arrive que la pensée a simplement été témoignée et le cerveau ne réagit pas à la pensée, alors il n’y a pas d’action.

WIE: Mais si, comme vous dites, il n’y a personne qui décide comment réagir, alors quelle est la cause qui fait que l’action se produit ou non ?

RB:Une action arrive si c’est la volonté de Dieu que cette action se passe. Si ce n’est pas la volonté de Dieu, l’action ne se fait pas.

WIE: Est ce que vous êtes en train de dire que chaque action qui se fait est la volonté de Dieu ?

RB:Oui ­ c’est la volonté de Dieu.

WIE: Agissant à travers une personne ?

RB:À travers une personne, oui.

WIE: Qu’elle soit éveillée ou non ? Autrement dit, à travers tous ?

RB:C’est juste. La seule différence, comme je le disais, c’est que l’homme ordinaire pense, « cette action est mienne », alors que le sage sait que l’action n’appartient à personne. Le sage sait que « les actes sont faits, les événements arrivent, mais il n’y a pas d’agissant individuel ». C’est l’unique différence pour ce qui me concerne. À la différence du sage, la personne ordinaire croit que les actes qui arrivent à travers cet organisme corps-esprit est le fait de l’individu, voilà la seule différence. Donc comme le sage sait qu’aucune action n’est de son fait, s’il arrive qu’une action blesse quelqu’un, il fera tout ce qu’il peut pour aider la personne blessée mais il n’y aura aucun sentiment de culpabilité.

WIE: Voulez-vous dire que si un individu agit de manière à finalement faire du mal à un autre, alors la personne qui a agi, ou comme vous dites cet « organisme corps-esprit» n’est pas responsable ?

RB:Ce que je suis en train de dire c’est que vous savez que « je » ne l’ai pas fait. Je ne dis pas que je ne suis pas désolé d’avoir fait du mal a quelqu’un. Le fait que quelqu’un a été blessé produira un sentiment de compassion et cette compassion me conduira à tout essayer pour soulager la douleur. Mais il n’y aura pas de sentiment de culpabilité : Ce n’est pas moi qui ai agi ! L’autre aspect de cela, c’est que lorsqu’il arrive une action que la société loue et pour laquelle elle me récompense, je ne dis pas que cela ne provoquera pas un sentiment de bonheur. C’est juste que la compassion émerge en conséquence d’une peine, de la même façon qu’une sensation de satisfaction ou de bonheur émerge en conséquence d’une récompense. Mais il n’y aura pas de fierté.

WIE: Mais voulez-vous dire que littéralement si je frappe quelqu’un, ce n’est pas moi qui agis ? Je veux juste clarifier ce point.

RB:La réalité de base, le concept de base reste inchangé : vous frappez quelqu’un. Après s’ajoute le concept que tout ce qui arrive est la volonté de Dieu, et en référence à chaque organisme corps-esprit la volonté de Dieu est le destin de chaque organisme corps-esprit.

WIE: Je pourrais donc dire, « C’était la volonté de Dieu que j’agisse ainsi; ce n’est pas ma faute. »

RB:Bien sûr. Une action se passe parce que tel est le destin de l’organisme corps-esprit qui agit, et parce que telle est la volonté de Dieu. Et les conséquences de cette action sont aussi le destin de l’organisme corps-esprit. Si une bonne action se produit, c’est le destin. Par exemple nous avions une Mère Teresa. L’organisme corps-esprit appelé « Mère Teresa » était programmé de telle façon qu’il ne faisait que de bonnes actions. Alors le déroulement de ces bonnes actions était le destin de l’organisme corps-esprit appelé Mère Teresa. Et les conséquences furent un Prix Nobel, des récompenses, des prix et des donations pour ses oeuvres. Tout cela était le destin de l’organisme corps-esprit appelé Mère Teresa. Et à l’opposé, il existera un organisme psychopathe, programmé par la même source de façon à ce qu’il n’en émerge que du mal ou de la perversion. L’accomplissement de ses actions perverses et mauvaises est le destin de l’organisme corps-esprit que la société appellera psychopathe. Mais le psychopathe n’a pas choisi d’être psychopathe. En fait il n’y a pas de psychopathe ; il n’y a qu’un organisme corps-esprit psychopathe dont le destin est de commettre des actes malsains et pervers. Et les conséquences de ces actes sont aussi le destin de cet organisme corps-esprit là.
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Pour ne pas trop surcharger la page, voici le lien pour lire l'intégralité de l'entretien : Qu'est-ce que l'éveil ?

Quelques visages...

vendredi 16 novembre 2007

Conte du Bouddha

Autrefois, un homme possédait un troupeau de deux cent cinquante boeufs. Il les menait chaque jour à la recherche d'eau et de pâturages. Un jour, un tigre dévora un de ses boeufs. Le propriétaire fit cette réflexion : "Puisque j'ai perdu ce boeuf, mon troupeau n'est plus complet ; à quoi me servent donc les autres ?" Il les mena sur le bord abrupt d'un ravin profond et les poussa dans le fond de l'abîme, en sorte qu'il les fit tous périr.
Il en est ainsi de ceux qui, après avoir commis une mauvaise action, abandonnent la pratique des bonnes actions.

Râmakrishna



Si les habitants d'une maison sont éveillés, les voleurs ne peuvent entrer. Si vous êtes toujours sur vos gardes, aucun mal ne peut pénétrer dans votre esprit pour lui dérober sa bonté.

L'enseignement de Râmakrishna,
§ 857, p. 282.

Perdue de vue

Suite à la disparition subite et prolongée de Martine B., l'ami fish-fish m'a demandé de lancer cet avis de recherche solennel.
Martine, si tu es là, manifeste-toi.
fish-fish est inquiet.
Tout le monde est inquiet.
Et tu sais ce que cela peut donner quand tout le monde est inquiet.
Et nous Le sommes. Vraiment, vraiment.

jeudi 15 novembre 2007

Guerre civile en Belgique

(envoyé par mon tonton et parrain Georges ! merci !)

mercredi 14 novembre 2007

Nietzsche

Que l'homme parvienne à être content de soi, quel que soit l'art ou la fiction dont il se serve à cette fin : c'est alors seulement qu'il prend une physionomie supportable ! Ceux qui sont mécontents d'eux-mêmes sont toujours prêts à s'en venger...

Le gai savoir, IV, § 290, p. 144.

Osho

Le maître zen Hakuin est l'un des rares joyaux de l'humanité. Un guerrier vint le voir ; un samouraï, un grand soldat, il lui demanda : "Y a-t-il un paradis ? Y a-t-il un enfer ? Si le paradis et l'enfer existent où sont les portes ? Par où puis-je entrer ? Comment puis-je faire pour éviter l'enfer et choisir le paradis ?" C'est un guerrier simple, le guerrier est toujours simple, sinon il ne pourrait pas être un guerrier. Un guerrier ne connaît que deux choses ; la vie et la mort. Il risque sa vie en permanence, il la met toujours en jeu ; c'est un homme simple. Il n'était pas venu pour apprendre une quelconque doctrine, il voulait simplement savoir où se trouvaient les portes afin d'éviter l'enfer et entrer au paradis.
Hakuin répondit de la manière que seul un guerrier pouvait comprendre ; que fit Hakuin, il dit : "Qui es-tu ?".
Le guerrier répondit : "Je suis un samouraï". Au Japon être un samouraï est une chose dont on est fier. Cela veut dire être un parfait guerrier, un homme qui n'hésite pas un seul instant à donner sa vie. Pour lui vie et mort ne sont qu'un jeu. "Je suis un samouraï, je suis un chef de samouraïs, même l'Empereur me respecte".
Hakuin se mit à rire et dit : "Toi un guerrier ? Tu as plutôt l'air d'un mendiant". L'orgueil du samouraï fut profondément blessé, son ego rabaissé. Oubliant pourquoi il était venu, il sortit son épée et était sur le point de tuer Hakuin. Il avait oublié qu'il était venu vers ce maître pour demander où se trouve la porte du paradis ; pour demander où se trouve la porte de l'enfer.
Hakuin rit encore et lui dit : "Voilà la porte de l'enfer. Avec cette épée, cette colère, cet ego, là s'ouvre la porte". C'est le langage qu'un guerrier peut comprendre; immédiatement le samouraï comprit. Voilà la porte, il rengaina son épée... et Hakuin ajouta : "Là s'ouvre la porte du paradis".

Le paradis et l'enfer sont en vous, les deux portes sont en vous. Lorsque vous agissez inconsciemment, là est la porte de l'enfer ; lorsque vous êtes alerte et conscient, là est la porte du paradis.
Qu'est-il arrivé à ce samouraï ? Était-il conscient lorsqu'il était sur le point de tuer Hakuin ? Était-il conscient de ce qu'il allait faire ? Était-il conscient des raisons qui l'avaient conduit là ? Toute conscience avait disparu. Lorsque l'ego prend le pouvoir vous ne pouvez plus être conscient. L'ego c'est la drogue, le poison qui vous rend complètement inconscient. Vous agissez, mais l'action vient de l'inconscient, non de votre conscience et chaque fois que vous agissez inconsciemment la porte de l'enfer est ouverte. Quoi que vous fassiez, si vous n'êtes pas conscient de ce que vous faites, la porte de l'enfer s'ouvre. Immédiatement le samouraï devint vigilant.

mardi 13 novembre 2007

Nietzsche

C'est de l'aristocratie que de pratiquer la vertu sans se demander pourquoi.

La Volonté de Puissance, t. I, l. I, § 71, p. 55.

Diversion

lundi 12 novembre 2007

L'espace du dedans

J'ai la joie de vous annoncer la naissance du blog de Martine B. qui, comme son titre l'indique, est VIDE - ou plein, c'est selon.
Héhé.
Merci Martine !

La grotte Chauvet

dimanche 11 novembre 2007

Une des plus anciennes cartes du ciel

Une tablette en ivoire vieille d'au moins 32 000 ans, découverte dans la région Alb-Danube (Allemagne), pourrait s'avérer contenir l'une des plus anciennes représentations d'étoiles. Il s'agit d'une petite plaque rectangulaire en ivoire de mammouth comprenant une figure anthropoïde et des encoches. Ces dernières sont au nombre de 86. Une partie d'entre elles est taillée sur la face où est sculptée la forme anthropoïde, plus précisément sur les côtés de celle-ci, et l'autre partie sur la face arrière. Les bras sont levés comme ceux d'une personne en position d'adoration. La jambe gauche est plus petite que la droite et la taille très étroite. Telles sont quelques-unes des indications fournies par Michael Rappenglück, qui a mené les recherches et qui est déjà renommé pour avoir mis à jour des représentations d'étoiles dans l'art préhistorique.

La forme anthropoïde correspond, selon lui, à un dessin de la constellation d'Orion. L'appendice présent entre les deux jambes représenterait une créature stellaire phallique, dans la droite ligne des conceptions anciennes d'après lesquelles Orion serait l'agent de la fertilité cosmique et de l'insémination céleste de la Terre. Cette interprétation permettrait d'expliquer la signification des 86 encoches. Ce nombre correspondrait non seulement au nombre de jours durant lesquels Betelgeuse, une des plus célèbres étoiles d'Orion, est visible, mais aussi au nombre de jours à soustraire d'une année pour atteindre la durée moyenne d'une grossesse. Les 86 encoches représenteraient par conséquent un calendrier de grossesse.

L'artisan de cette œuvre aurait appartenu aux Aurignaciens du Paléolithique supérieur, peuple dont le nom provient d'un abri sous roche se trouvant à Aurignac, dans les Pyrénées. Ce peuple est plus connu pour avoir supplanté les hommes de Néanderthal et donné les plus anciennes peintures rupestres de l'Europe de l'Ouest, auxquelles appartiennent celles de la célèbre grotte de Chauvet.

samedi 10 novembre 2007

Osho

La parabole du fermier et du blé.

La souffrance veut seulement dire que les choses ne cadrent pas avec vos désirs et les choses ne cadrent jamais avec vos désirs, elles ne le peuvent pas. Les choses suivent tout simplement leur nature.
Lao Tzu nomme cette nature Tao, Bouddha l'appelle Dharma et Mahâvîra a défini la religion comme étant "la nature des choses". On ne peut rien y faire; Le feu est chaud et l'eau est froide.
Le sage est celui qui s'abandonne à la nature des choses et lorsque vous suivez la nature des choses, aucune ombre n'est projetée. Il n'y a plus de souffrance, alors même la tristesse est lumineuse, alors même la tristesse a une beauté. Ce n'est pas qu'il n'y aura plus de tristesse, la tristesse viendra mais elle ne sera pas votre ennemie, vous deviendrez son ami parce que vous en comprendrez sa nécessité. Vous serez à même de voir sa grâce et vous serez à même de voir pourquoi elle est là et pourquoi elle est nécessaire.

J'ai entendu une ancienne parabole. Elle doit être très ancienne, car en ce temps là Dieu habitait encore sur terre.
Un jour un homme, un vieux fermier vint le voir et lui dit: "Écoute, il se peut que tu sois Dieu et que tu aies créé le monde, mais une chose est certaine, tu n'es pas fermier. Tu ne connais même pas le b.a.ba. de l'agriculture. Tu as quelque chose à apprendre !"
"Soit" répondit Dieu "quel est ton conseil ?"
Le fermier poursuivit: "Accorde-moi un an et pendant cette année permets que les choses se passent comme je l'entends, puis vois ce qui arrive; la pauvreté disparaîtra !"
Dieu y consentit et une année fut accordée au fermier. Naturellement celui-ci demanda ce qu'il y avait de mieux; pas de tonnerre, pas de vents violents, pas de dangers pour la moisson. Tout se déroulait le mieux du monde et il était heureux. Le blé poussait si bien ! Lorsqu'il voulait du soleil, il y avait du soleil; lorsqu'il désirait de la pluie, il y avait de la pluie; et autant qu'il en voulait. Cette année là tout était parfait, mathématiquement parfait.
Mais lorsque la récolte fut moissonnée, il n'y avait pas de grains dans les épis. Le fermier en fut surpris. Il demanda à Dieu: "Que s'est-il passé ? Qu'est-ce qui n'a pas marché ?"
Dieu répondit: "Parce qu'il n'y a pas eu de défi, parce qu'il n'y a eu aucun conflit, aucune friction, parce que tu as évité tout ce qui était mauvais, le blé est resté impuissant. Un peu de lutte est nécessaire, les orages sont nécessaires, le tonnerre, les éclairs sont nécessaires. Ils secouent et éveillent l'âme à l'intérieur du blé".

Cette parabole est d'une immense valeur. Si vous n'êtes qu'heureux, encore heureux et toujours heureux, le bonheur perdra tout son sens. C'est comme si quelqu'un écrivait avec de la craie blanche sur un mur blanc; jamais personne ne pourra le lire, vous devez écrire sur un tableau noir alors tout devient clair. La nuit est aussi nécessaire que le jour et les jours de tristesse sont aussi essentiels que les jours de bonheur.
C'est ce que j'appelle la compréhension. Dès que vous comprenez, vous vous laissez aller et dans ce laisser aller se trouve l'abandon. Vous dites: "Que ta volonté soit faite" et aussi "Fais ce que tu penses être juste. Si aujourd'hui il faut des nuages, donne-moi des nuages. Ne m'écoute pas, ma compréhension est minuscule. Qu'est-ce que je connais de la vie et de ses secrets ? Ne m'écoute pas ! Continue à faire ce que tu dois faire !"
Et peu à peu, au fur et à mesure que vous percevez le rythme de la vie, le rythme de la dualité, le rythme de la polarité, vous cessez de demander, vous cessez de choisir.
Voilà le secret ! Vivez avec ce secret et voyez-en la beauté. Vivez avec ce secret et vous serez soudain surpris de l'immensité de la bénédiction de la vie. Quelle abondance vous est offerte à chaque instant !

Osho


Carte "être ordinaire", du Tarot Zen d'Osho

Parfois cela arrive que vous deveniez un, dans quelques moments rares. Observez l'océan, sa grandeur sauvage et soudain vous oubliez votre séparation, votre schizophrénie ; vous vous détendez. Ou, allez dans l'Himalaya, en voyant la neige vierge sur les sommets de Himalaya, soudain une fraîcheur vous entoure et vous n'avez pas besoin d'être faux car il n'y a aucun autre être humain avec qui être faux. Vous trouvez votre centre. Ou, écoutant de la belle musique, vous trouvez votre centre.
Chaque fois, dans n'importe quelle situation ou vous devenez un, une paix, un bonheur, une grâce, vous entoure, monte en vous. Vous vous sentez comblé. Il n'est aucun besoin d'attendre ces moments, ces moments peuvent devenir votre vie naturelle. Ces moments extraordinaires peuvent devenir des moments ordinaires. C'est tout l'effort du Zen. Vous pouvez vivre une vie extraordinaire dans une vie très ordinaire ; couper du bois, débiter du bois, porter l'eau du puits, vous pouvez être parfaitement à l'aise avec vous-même. Nettoyer le sol, faire la cuisine, laver les vêtements, vous pouvez être parfaitement à l'aise, car tout le problème est pour vous d'accomplir vos actes avec totalité, de les apprécier, de vous délecter en eux.

Dang Dang Doko Dang Chapter 3.

Oui mais même !


Décidément, c'est la série "humour et spiritualité" cette semaine...
Quel nom donneriez-vous au mécanisme qui nourrit ce personnage qui est en nous ? Je cherche la formule la plus précise, mais ce n'est pas clair pour moi. "Identification" ? "Complaisance" ?

vendredi 9 novembre 2007

mardi 6 novembre 2007

Derviches tourneurs


La comète Holmes est visible à l'oeil nu

La comète Holmes peut être observée dans la zone de la constellation de Persée, au nord-est, juste après minuit, depuis le Texas
Une comète qui a commencé à briller de manière inexplicable ces deux dernières semaines et qui est désormais visible à l'œil nu attire l'intérêt des professionnels et des amateurs.

La comète est en train d'exploser et son corps, nuage de poussières et de gaz illuminés par le soleil, a grossi au point de dépasser la taille de Jupiter.
Elle manque d'une queue habituellement associée à un tel corps céleste, mais peut être vue dans le quartier nord-est du ciel, au sein de la zone de la constellation de Persée, comme un point flou de lumière flou aussi brillant que les étoiles dans la Grande Ourse, étonnante surprise céleste.

Jusqu'au 23 octobre, elle était restée visible des seuls astronomes munis d'une lunette, mais dans la nuit de lundi, elle a subitement explosé et s'est largement étendue.

C'est une explosion similaire qui, en 1892, avait conduit à sa découverte par Edwin Holmes.

Rien de comparable n'a pu être observé depuis l'écrasement de la comète Shoemaker-Levy sur Jupiter en 1994.

Les scientifiques imaginent que la comète a explosé en raison de cavités dans son noyau, lui donnant une structure semblable à celle d'un nid d'abeilles. Leur affaissement ayant exposé la glace intérieure de la comète au soleil, celui transformant la glace en gaz.
Ce qui arrive aux comètes passant près du soleil reste inattendu, et dans ce cas, au lieu d'unnuage et d'une queue, nous observons une bulle de gaz en pleine expansion.

Personne ne sait exactement combien de temps le phénomène restera observable ni la durée de vie de la comète, mais certains le chiffrent en semaines ou en mois.

samedi 3 novembre 2007

Arnaud















Rien n'est une erreur ; c'est un moment sur le chemin.

Emission "Radioscopie", avec Jacques Chancel, 1977.

vendredi 2 novembre 2007

Découverte d’un grand nombre de trous noirs

Les astronomes ont mis à jour l’existence de centaines de trous noirs cachés à l’intérieur de galaxies poussiéreuses situées à des milliards d’années-lumière. Ces trous noirs massifs, en développement, découverts grâce aux télescopes spatiaux Chandra et Spitzer, représentent une large fraction d’une population passée jusqu’à maintenant inaperçue. Les recherches amènent à considérer qu’il devait y avoir des centaines de millions de trous noirs additionnels se développant dans notre jeune Univers, faisant plus que doubler la quantité totale connue à cette distance.

Les trous noirs actifs supermassifs étaient partout dans l’Univers primitif, indique Mark Dickinson, du National Optical Astronomy Observatory (Tucson, Arizona). Le sommet de l’iceberg avait été auparavant aperçu lors des recherches relatives à ces objets, et maintenant l’on peut voir l’iceberg lui-même, précise-t-il.

Ces recherches constituent par ailleurs le premier témoignage selon lequel la plupart des galaxies massives de l’Univers distant, sinon toutes, lors de leur jeunesse, construisaient d’énormes trous noirs en leur cœur. Pendant des décennies, une large population de trous noirs était considérée comme manquante. Ces structures hautement énergétiques appartiennent à une classe de trous noirs appelés quasars.
Un quasar consiste en un nuage de gaz et de poussière en forme d’anneau entourant et alimentant un trou noir supermassif. A mesure que le gaz et la poussière sont dévorés par le trou noir, est émis un rayonnement X. Ce rayonnement X peut être détecté sous forme de lueur générale dans l’espace. Souvent les quasars en tant que tels ne peuvent être observés directement en raison de la poussière et du gaz qui les cachent.

Les scientifiques avaient entrepris d’étudier 1.000 galaxies poussiéreuses massives grandes génératrices d’étoiles considérées comme étant dépourvues de quasars. Les galaxies étaient de la même masse que la Voie Lactée, mais irrégulières dans leur forme. Situées à une distance allant de 9 à 11 milliards d’années-lumière, elles existaient à l’époque du jeune Univers, lorsque celui-ci avait entre 2,5 et 4,5 milliards d’années.

Lorsque les astronomes observèrent plus précisément ces galaxies avec le télescope Spitzer, détecteur de rayonnement infrarouge, ils notèrent qu’environ 200 galaxies émettaient une quantité inhabituelle de lumière infrarouge. Les données relatives au rayonnement X, recueillies par Chandra, ont révélé que les galaxies abritaient des quasars en abondance. Les scientifiques pensent désormais que les quasars chauffent la poussière au sein de leur nuage environnant en forme d’anneau, libérant l’excès de lumière infrarouge.

Les chercheurs ont ainsi trouvé la majeure partie da la population de quasars cachés dans le jeune Univers. Auparavant, seulement les plus énergétiques et rares de ces trous noirs cachés étaient observés à ces débuts.

L’étude, publiée en novembre dans l’Astrophysical Journal, a été dirigée par Emmanuelle Daddi, du Commissariat à l’Energie Atomique (France).