Boèce
C'est pourquoi, dit-elle, le sage ne doit pas supporter difficilement tous les cas où il se trouve mis en conflit avec la fortune, de même qu'il ne convient pas pour un homme courageux de s'indigner lorsque a retenti le signal de la guerre. A chacun des deux en effet, à l'un pour étendre sa gloire, à l'autre pour se conformer à la sagesse, la difficulté même donne matière. C'est aussi de là que la vertu tient son nom parce que en s'appuyant sur ses propres forces elle n'est pas dominée par l'adversité ; vous également, qui vous consacrez à faire progresser votre vertu, vous n'êtes pas venus pour vous fondre dans les délices et vous dissoudre dans la volupté. Vous engagez avec toute fortune un âpre combat spirituel, pour que, funeste, elle ne vous écrase pas, ou, agréable, ne vous corrompe pas. Avec des forces fermes tenez le milieu ; tout ce qui subsiste au-dessous ou progresse au-delà, implique le mépris du bonheur, non la récompense du labeur. Il vous appartient (c'est dans votre main) de savoir quelle forme vous voulez donner à votre fortune. Car toute fortune d'apparence rude, si elle ne nous exerce ou ne nous corrige, nous punit.
2 commentaires:
ça me va ! courage pour nous engager, donc !
Ca m'a fait notamment penser au "tout est opportunité" d'Arnaud.
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