Arunachala, la montagne sacrée.

Arunachala, la montagne sacrée.

mercredi 28 février 2007

Chandra Swami

Tu te plains encore et encore, de ce que ton esprit est sans repos, mais regarde, vois avec quoi tu l'alimentes ! N'oublie pas, le nourrir des idées d'un monde en perpétuel changement ne peut le rendre stable. Ton esprit ne connaîtra de paix, de calme, que si tu l'amènes à s'établir dans l'Être (Atman), qui seul est stable et paisible.



Toute la nature lutte pour se libérer de la vanité du temps. Et toi, resterais-tu à dormir ?

Voyez : là, Dieu vous attend ; mais vous êtes ici perdu dans vos jouets, hélas !

mardi 27 février 2007

Kill Bill

Arnaud Desjardins


La paix tout de suite, pas quand..., pas si..., maintenant !

Lama Guendune Rimpoché

La véritable méditation

Laisse cet esprit, le tien,
dans la détente, sans artifice.
Dans cet état, regarde le mouvement des pensées,
Etablis-toi sur ce mouvement, sans forcer.
Dans cet état se révèle un calme.
Pas d'attachement au calme,
Pas de peur du mouvement.
Pas de différence entre le calme et l'activité.
Reconnais ces deux états comme des phénomènes mentaux s'élevant de l'esprit.
Dans cet état, repose...
Sans saisie, sans attachement, dans l'essence naturelle.
Dans cet état, l'essence de ton propre esprit,
Sagesse, vacuité radieuse, va s'élever,
Et tu n'auras pas de mots...
Dans cet état, poindra une stabilité naturelle.
Ne tiens pas la stabilité pour quelque chose,
Mais sois spontané, naturel et libre.
Ne t'attache pas, ne rejette pas les créations mentales,
Mais, s'il te plaît, demeure.

Lama Guendune Rinpoché

La nature de l'esprit Petit chant du cœur parfaitement pur, échappé de ma bouche :

Se situer au-delà de toutes les notions de sujet et d'objet,
c'est la vue royale.
Non-agir, non-méditation, non-distraction,
c'est la méditation royale.
Non-effort, non-rejet, non-adhésion,
c'est l'action royale.
En dépassant tout espoir et toute peur,
le fruit devient visible.
En transcendant tout point de référence,
l'esprit n'existant pas, sa nature se révèle.
En ne parcourant ni terres, ni chemin,
le fil de la voie de la bouddhéité est tenu.
En méditant sans objet de méditation,
l'insurpassable éveil est obtenu.

Frihjof Schuon

Frihjof Schuon




Le rêve habituel de l'homme vit du passé et de l'avenir, le coeur est comme enchaîné par le futur, au lieu de reposer dans le "Maintenant" de l'Être ; dans cet Eternel Présent qui est Paix, Conscience de Soi et Rayonnement de Vie.

Plotin



Le sage est tourné vers lui-même et il trouve en lui toutes choses.

Maître Eckhart


Celui qui connaît, et ce qu'il connaît, sont un.

L'homme qui s'arrête aux délices du symbole, n'arrive jamais à la vérité tout entière.

Le regard par lequel je Le connais est le regard même par lequel Il me connaît.

Mâ Ananda Mayî



Tant qu'il y a doctrine, il ne peut y avoir compréhension.


Trouver Dieu ne signifie que trouver son propre Soi.

lundi 26 février 2007

Diplomaticos

Swami Ramdas


Vous pouvez appelez Dieu par le nom que vous aimez, mais la vérité est toujours la même.

La liberté est le but de la vie. Les restrictions n'ont de raison d'être que pour atteindre un état de parfaite libération.

Le but de la perfection est une vie libre et dégagée de toute servitude, une vie que ne peuvent entraver aucune circonstance, aucune condition.


dimanche 25 février 2007

vendredi 23 février 2007

Pizzas, chocolat et café liégeois

Les désormais traditionnelles "Angelo" et "Etna" ont été mangées.
Merci Marion ! (Le début de Marion à l'envers, ça donne : "Ram" - que penses-tu de ça ?)
Heureusement, je n'arriverai pas en retard au boulot... hahaha (private joke)

jeudi 22 février 2007

Râmana Maharshi


Si vous portez votre attention sur les Ecritures, il en résultera une connaissance des Ecritures. Si vous portez votre attention sur le Soi, la connaissance du Soi resplendira.

Nisargadatta Maharaj

C'est en vous imaginant séparé que vous avez créé le fossé.
Vous n'avez pas à le traverser. Il vous suffit de ne pas le créer.


Dans votre monde vous êtes vraiment tout seul, enfermé dans un rêve qui change continuellement et que vous prenez pour la
vie.
Mon monde est un monde ouvert, ordinaire, accessible à tous. Dans mon monde il y a communauté, discernement, amour, qualité réelle ; l'individu est la totalité, la totalité dans l'individu. Tout est un et l'Un est tout.



Pour savoir ce que tu es sache d'abord ce que tu n'es pas.


Un bébé qui s'appelle William

Je viens de rentrer de chez Olivier : une chambre de bébé très mignonne est prête à accueillir le petit William, un nouveau parmi nous depuis jeudi dernier. Bienvenue à toi !

mercredi 21 février 2007

Proverbe indien

Ne coupe pas les ficelles quand tu pourrais défaire les noeuds.

Tching-tchong

Près de Tokyo vivait un grand samouraï, déjà âgé, qui se consacrait désormais à enseigner le bouddhisme Zen aux jeunes. Malgré son âge, on murmurait qu'il était encore capable d'affronter n'importe quel adversaire.
Un jour arriva un guerrier réputé pour son manque total de scrupules. Il était célèbre pour sa technique de provocation : il attendait que son adversaire fasse le premier mouvement et, doué d'une intelligence rare pour profiter des erreurs commises, il contre-attaquait avec la rapidité de l'éclair.
Ce jeune et impatient guerrier n'avait jamais perdu un combat. Comme il connaissait la réputation du samouraï, il était venu pour le vaincre et accroître sa gloire.
Tous les étudiants étaient opposés à cette idée, mais le vieux Maître accepta le défi.
Ils se réunirent tous sur une place de la ville et le jeune guerrier commença à insulter le vieux Maître. Il lui lança des pierres, lui cracha au visage, cria toutes les offenses connues - y compris à ses ancêtres. Pendant des heures, il fit tout pour le provoquer, mais le vieux resta impassible. A la tombée de la nuit, se sentant épuisé et humilié, l'impétueux guerrier se retira.
Dépités d'avoir vu le Maître accepter autant d'insultes et de provocations, les élèves questionnèrent le Maître :
" Comment avez-vous pu supporter une telle indignité ? Pourquoi ne vous êtes-vous pas servi de votre épée, même sachant que vous alliez perdre le combat, au lieu d'exhiber votre lâcheté devant nous tous ?
- Si quelqu'un vous tend un cadeau et que vous ne l'acceptez pas, à qui appartient le cadeau ? demanda la samouraï.
- A celui qui a essayé de le donner, répondit un des disciples.
- Cela vaut aussi pour l'envie, la rage et les insultes, dit le Maître. Lorsqu'elles ne sont pas acceptées, elles appartiennent toujours à celui qui les porte dans son coeur. "

Argaunath

Proverbe arabe

N'ouvre la bouche que lorsque tu es sûr que ce que tu vas dire est plus beau que le silence.

Marche sur le feu

Elle l'a fait !


C'est parti !


Avant l'escalade du volcan...


Au coeur du cirque

C'était quand même pas mal...

mardi 20 février 2007

Shrî Aurobindo


La foi est une intuition qui non seulement attend l’expérience pour être justifiée, mais qui conduit à l’expérience.

Un dieu qui ne sait pas rire n’aurait pas pu créer cet univers humoristique.

Proverbe tibétain

Si le problème a une solution, il ne sert à rien de s'inquiéter. Mais s'il n'en a pas, alors s'inquiéter ne change rien.

Paramahansa Yogananda & Mâ Ananda Mayî

Ananda Moyi Ma, debout dans une auto découverte, bénissait une centaine de disciples. De toute évidence, elle était sur le point de partir. M. Wright stoppa la voiture à une certaine distance et nous nous frayâmes un chemin à travers la foule. Dès que le regard de la sainte tomba sur nous, elle descendit de l'auto et se dirigea dans notre direction.
- Vous êtes venu, mon Père !
A ces mots, elle jeta ses bras autour de mon cou et posa sa tête sur mon épaule. M. Whright, à qui je venais tout juste de dire que je ne connaissais pas la sainte, ouvrit des grands yeux à la vue de ces démonstrations d'amitié inattendues. Les regards d'une centaine de chelas fixaient également non sans surprise notre groupe affectueux.
Je vis aussitôt que la sainte se trouvait dans un état supérieur de samadhi . Entièrement inconsciente de son enveloppe extérieure de femme, elle ne se connaissait qu'en tant qu'âme ; c'est sur ce plan qu'elle saluait joyeusement un autre fidèle de Dieu. Elle me conduisit par la main dans sa voiture.
-Ananda Moyi Ma, protestai-je, je vous retarde dans votre voyage !
-Mon Père, je vous rencontre pour la première fois dans cette vie, après des siècles de séparation, répondit-elle. Ne partez pas encore, je vous en prie.
Tous deux nous prîmes place sur le siège arrière. La Mère bienheureuse se figea bientôt dans l'immobilité de l'extase profonde, ses beaux yeux levés vers le ciel, mi-clos dans la contemplation de l'Eden intérieur. Les disciples chantaient doucement : "Victoire à la Mère divine !"
Je m'étais trouvé en présence de beaucoup d'hommes de réalisation divine, dans l'Inde, mais jamais d'une aussi grande sainte. Son visage trahissait cette extase qui lui valu le titre de Mère bienheureuse. Elle ne portait pas de voile et de longues tresses noires tombaient abondamment sur ses épaules. Une touche de rouge, à la pâte de bois de santal, figurait sur le front l’œil spirituel, toujours ouvert en elle. Le visage et les pieds émaciés contrastaient avec sa grandeur spirituelle.
Tandis que Ananda Moyi Ma demeurait en extase, j'interrogeais une chela :
- La Mère bienheureuse parcourt l'Inde tout entière ; elle a partout des disciples, me renseignait la chela. Ses efforts audacieux ont réalisé nombre de réformes sociales. Bien que Brahmane, la sainte ne reconnaît pas les castes. Plusieurs d'entre nous l'accompagnent toujours dans ses pérégrinations pour veiller sur elle, car elle ne fait pas attention à son corps. Si nous ne lui donnons pas à manger, elle ne demande rien, ou ne touche pas aux aliments. Pour éviter qu'elle ne meure, nous devons la nourrir de nos propres mains. Pendant des jours, elle reste immergée dans l'extase divine, respirant à peine et les yeux figés. Son mari est l'un de ses principaux disciples. Voici des années, peu après leur mariage, il a fait voeu de silence.
La chela me désigna un bel homme de forte carrure, aux longs cheveux, à la barbe grise. Il se tenait dans la foule, dans une attitude d'adoration.
Rafraîchie pas son immersion dans l'Absolu, Ananda Moyi Ma revient à la conscience du monde extérieur.
- Mon Père, dites-moi où vous vivez.
La voix était claire, mélodieuse.
- Actuellement, à Calcutta ou Ranchi, mais bientôt je rentrerai en Amérique.
- En Amérique ?
- Mais oui. Une sainte hindoue y serait un puissant réconfort pour les chercheurs. Voulez-vous m'y suivre ?
- Si vous voulez m'y amener, j'irai !
A cette réplique, les disciples s'entre-regardèrent avec appréhension.
- Une vingtaine d'entre nous accompagnent toujours la Mère bienheureuse, m'annonça résolument l'un d'eux. Nous ne pouvons vivre sans elle et la suivrons partout.
A regret, j'abandonnais mon projet, impraticable par suite d'élargissement inattendu.
- Venez au moins à Ranchi, avec vos disciples, fis-je en prenant congé de la sainte. Vous-même enfant divin, vous vous plairez au milieu des jeunes élèves de Ranchi.
- Je serai heureuse d'aller partout où mon Père voudra m'amener.
Quelques temps après, le Vidyâlaya de Ranchi était en fête pour accueillir la sainte. Les élèves se préparaient joyeusement pour la solennité : pas de cours, de la musique et des réjouissances en perspective !
- Victoire, Ananda Moyi Ma, ki jai ! chantait le choeur enthousiaste des jeunes élèves de Ranchi pour saluer la sainte, sitôt qu'elle eut franchi la grille de la propriété.
Une pluie de soucis, le son des conques et des cymbales, le battement des tambours (mridangas) accueillirent la Mère bienheureuse, qui traversa en souriant le Vidyâlaya ensoleillé.
- Que c'est beau ici !
Ananda Moyi Ma souriait gracieusement tandis que je la conduisais au principal bâtiment. Avec un sourire ingénu, elle prit place à mes côtés, à la fois proche et infiniment éloignée de tous ceux qui l'entouraient, perdue dans son refuge solitaire de l'Omniprésence.
- Racontez-moi votre vie, je vous en prie.
- Mon Père connaît tout, à quoi bon le répéter.
Évidemment, elle se disait que l'histoire infime d'une seule incarnation terrestre était sans importance. Je ris et répétais doucement ma question.
- Il y a si peu à dire, mon Père.
Elle agita la main dans un geste de dérision.
- Ma conscience ne s'est jamais identifiée avec cette enveloppe charnelle temporaire. Avant d'être exilée sur cette terre, "j'étais la même". Petite fille, "j'étais la même". Devenue femme, j'étais encore la même. Lorsque la famille dans laquelle je naquis prit des dispositions pour que ce corps soit marié, "j'étais la même". Et lorsque, affolé de désir, mon époux vint à moi en murmurant des mots passionnés, qu'il me toucha légèrement, il reçut une secousse violente, comme celle d'un éclair, et moi "j'étais la même", à jamais.
Mon époux s'agenouilla devant moi, étendit les bras dans un geste suppliant, implorant mon pardon.
- Ma Mère, dit-il, pour avoir profané votre corps par des pensées de désir sans connaître qu'il était non pas celui de ma femme, mais celui de la Mère Divine, je fais un vœu solennel : je serai votre disciple, un adepte célibataire, vous servant toujours en silence, sans adresser un mot à quiconque aussi longtemps que je vivrai. Puissé-je ainsi expier le péché commis envers vous, mon guru !
Au moment où j'acceptais paisiblement la proposition de mon époux, "j'étais la même". Maintenant, en face de vous, je suis encore la même. Plus tard, lorsque la danse de la création tourbillonnera autour de moi dans les champs de l'éternité, "je serai la même".
Ananda Moyi Ma s'absorba dans le profond silence de la méditation, se figea dans une immobilité de statue. Son âme avait fui dans son éternel Royaume. Le sombre miroir de ses yeux parut vitreux et sans vie : symptômes indiquant généralement que le saint a détourné son regard intérieur du corps physique, qui n'est plus désormais qu'argile inanimée. Ensemble, nous restâmes une heure dans la transe extatique. Elle revint à la conscience du monde avec un petit rire joyeux.
- S'il vous plait, Ananda Moyi Ma, lui dis-je, suivez-moi dans le jardin. M. Whright veut prendre des photos.
- Certainement, mon Père. Votre désir est le mien.
Ses beaux yeux conservaient leur rayonnement divin, tandis qu'elle posait."

(Extrait de Autobiographie d'un yogi, par Paramahansa Yogananda)

Swami Prajnanpad


Connaître une chose et en vivre une autre est une erreur, un contresens. A partir de là, une tension apparaît. Elle est due au conflit de la pensée et du sentiment. Connaître, c'est être.

La libération vient le jour où l'on peut dire : « J'ai fait ce que j'avais à faire, j'ai reçu ce que j'avais à recevoir, j'ai donné ce que j'avais à donner. »

La perfection, ce n'est pas de faire quelque chose de grand et de beau, mais de faire ce que l'on fait avec grandeur et beauté.

Pour agir il faut quelqu'un qui agisse : avant toute action vérifiez bien l'acteur.

Tout change continuellement. Vous devez l'accepter et agir en conséquence.

Aimer, c'est comprendre et sentir que l'autre est différent.

Attendre quelque chose, c'est rechercher l'agréable. La recherche de l'agréable est une forme de refus. Vous ne pouvez rien attendre, parce que l'attente est en vous et ce que vous attendez dépend de l'extérieur.

Ne vous précipitez pas. Si vous avez compris quelque chose intellectuellement, ne le mettez pas en pratique tant que vous n'êtes pas affectivement convaincu. Sinon votre action se trouvera en porte-à-faux.

Qu'est-ce que la vérité? Ce qui est. Mais cette définition n'est pas complète. Ce n'est que la première moitié seulement. L'autre moitié, c'est qu'il n'y a rien d'autre que ce qui est.

La vérité est si simple, si facile. Un seul mot la contient: "oui".

La différence : La première grande vérité. Parmi les milliards d'êtres et de choses, aucune n'est tout à fait semblable à une autre. Alors évitons de faire des associations par analogie, et sachons voir ces différences. On voit des ressemblances qui n'existent pas. C'est dû au manque de raffinement de notre vue. Avoir une vision fixe et rigide du monde extérieur est l'expression de l'ignorance et la cause de tous nos malheurs. Tout change, tout est différent mais nous ne réussissons pas à le percevoir. Nous voyons toujours ce que nous voulons voir. C'est l'illusion (Maya), un voile devant nos yeux, qui nous empêche de voir ce qui est. Fondamentalement, ce qu'il faut voir, c'est que tout est différent. Je suis ici, tu es là. Les deux sont différents.
Puisque tout est différent, personne ne peut s'attendre que l'autre agisse d'une manière particulière. Puisqu'il est différent, il ne peut que se comporter différemment. Il ne pourrait agir de la manière qui vous convient que s'il était vous, ce qui n'est pas le cas et si la situation dans laquelle il se trouve était la même que vous. Ainsi il faut essayer de comprendre les autres plutôt que de leur attribuer le qualificatif de bon ou mauvais. C'est ainsi que vous pouvez dépasser les différences et percevoir le caractère unique de chaque chose.

Le changement : Deuxième grande vérité. Tout change partout et toujours. Ce qui rajoute une nouvelle dimension au déploiement des différences. Le changement, c'est la différence dans le temps. Y a-t-il une base derrière ces apparences ? Quelque chose de permanent ? Oui. C'est l'arrière plan sur lequel se produisent tous ces changements qui est réel. La vision qui perçoit le changement ne change pas. Ceci est permanent. Aussi faites en sorte de percevoir et ressentir le changement dans chaque chose. Alors rien ne vous affectera, ne vous bouleversera, parce que vous savez que tout est simple phénomène et apparence. Quelle que soit l'apparence, vous demeurez calme, serein et désintéressé. C'est cela le samadhi : vous êtes lucide et non affecté.

Qu’est-ce que le mental ? Toute pensée en nous qui souhaite autre chose que le réel. C’est le contraire de la vérité. C’est « mâyâ » (« l’illusion »). Comment savoir alors si l’on est dans la vérité ou dans le mental ? Par la présence ou l’absence d’émotion. L’émotion est le critère : si je suis ému, c’est que je superpose au réel autre chose que ce qu’il est (mon désir, mon refus, mon attente), qui m’en sépare et m’enferme dans le mental. Il faut donc accepter l’émotion, pour s’en libérer.

Ce qui fut n’est plus, ce qui sera n’est pas encore. « Qui crée alors le passé ou le futur ? Seulement le mental. » Nous sommes prisonniers du passé, par l’inconscient, et de l’avenir, par l’attente. « Le passé insatisfait enserre le présent dans ses griffes », et nous voue à l’espérance, donc à une nouvelle insatisfaction. L’espoir et la peur sont les plus grands ennemis de l’homme : parce qu’ils nous séparent du présent, du réel, de tout, parce qu’ils nous enferment dans l’avenir et l’ego. On ne peut y échapper qu’en se libérant du passé. Ainsi la liberté et l’éternité vont ensemble.

La peur doit être bannie de votre vie. La peur que quelque chose arrive est pire que la chose elle-même. Les peureux meurent bien des fois avant l'heure de leur mort. La peur doit être bannie de votre vie car elle est irrationnelle et bloque l'action.

Vous devez vous rappeler que tout ce qui arrive, arrive pour le mieux. Il y a une distribution divine des choses. Votre vie eût été appauvrie sans toutes les choses qui vous sont arrivées. Aussi tout doit être accepté, le bon et le mauvais. En fait, vous n'avez pas le choix. Si vous voulez le bon, vous aurez le mauvais aussi. Chaque chose a deux aspects. Si vous voulez le côté face d'une pièce, vous devez prendre le côté pile aussi. C'est inutile d'attendre seulement du plaisir. Le plaisir et la peine vont toujours de pair. Il faut prendre les deux, ou rien du tout. Quand une chose arrive, acceptez-la d'abord. C'est la vérité. C'est arrivé. Pouvez-vous la refuser et dire que ce n'est pas arrivé? Non. Après avoir pleuré et vous être lamenté vous allez accepter en tout état de cause. Pourquoi ne pas l'accepter dès le début ? Dites " oui " à tout. Quand vous acceptez de plein gré une chose, il n'y a pas de souffrance.

Nisargadatta Maharaj


Votre désir même de formuler la vérité la nie parce que les mots ne peuvent pas la contenir.

La vérité est vous-même. Cessez de vous en éloigner en lui courant après.

Au lieu de chercher ce que vous n'avez pas, trouvez ce que vous n'avez jamais perdu.

Quand vous ne demandez rien, ni au monde, ni à Dieu, quand vous ne désirez rien, ne cherchez rien, l'État Suprême vient à vous, sans que vous l'ayez invité ni attendu.

Ce dont vous avez besoin se présentera à vous si vous ne désirez pas ce dont vous n'avez pas besoin.

Il n'y a rien à pratiquer. Connais-toi toi-même, sois toi-même. Pour être toi-même, arrête de t'imaginer d'être ceci ou cela. Sois simplement. Laisse ta vraie nature émerger. Ne dérange pas ton esprit en cherchant.

Quand vous ne savez pas qui vous êtes vraiment, peu importe quel âge vous avez, vous n’êtes qu’un enfant.

Une fois que vous vous rendez compte que le chemin est le but et que vous êtes toujours sur le chemin, pour ne pas atteindre un but, mais pour apprécier sa beauté et sa sagesse, la vie cesse d'être une tâche et devient naturelle et simple, une extase en elle-même.

Regardez de loin tout ce qui arrive dans votre esprit et ramenez-le au sentiment de "Je suis". Le "Je suis" n'est pas une direction. C'est la négation de toute direction. Finalement même le "Je suis" devra partir, car nous n'avez pas besoin de continuer à affirmer ce qui est évident.

Râmana Maharshi

Quelle est votre nature réelle? Est-elle d'écrire, de marcher ou bien est-elle tout simplement d'être? La réalité unique et inaltérable est le fait d'être. Tant que vous n'aurez pas réalisé ce niveau d'être à l'état pur, vous devrez poursuivre votre enquête.


Tout ce qui doit arriver arrivera, quels que soient vos efforts pour l’éviter; tout ce qui ne doit pas arriver n’arrivera pas, quels que soient vos efforts pour l’obtenir.