Arunachala, la montagne sacrée.

Arunachala, la montagne sacrée.

jeudi 20 décembre 2007

Accélération de l’évolution génétique chez les hommes modernes

Contredisant une théorie courante d’après laquelle l’évolution s’est ralentie voire même arrêtée chez les hommes modernes, une nouvelle étude, fondée sur les données de recherches internationales sur le génome, décrit les 40.000 dernières années comme une période surchargée au plan de l’évolution. Celle-ci se serait trouvée accélérée sous l’effet d’une croissance exponentielle de la population et des changements culturels.

Dans une étude publiée le 10 décembre dans les Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS), une équipe conduite par John Hawks, anthropologue à l’Université du Wisconsin-Madison, estime que la sélection positive durant les seules 5.000 dernières années est intervenue à un rythme d’environ 100 fois supérieur à n’importe quelle autre période de l’évolution humaine. Un nombre important d’ajustements génétiques est intervenu à l’occasion des changements dans l’alimentation du fait de l’avènement de l’agriculture et du développement de la résistance aux maladies épidémiques, qui devinrent des causes majeures de décès suite au fort accroissement des populations humaines.

En termes évolutionnaires, les cultures qui se développent lentement sont désavantagées. Mais c’est le développement massif des populations humaines qui a conduit, de loin, aux plus nombreuses mutations génétiques, déclare Hawks. Et chaque mutation avantageuse a une chance d’être sélectionnée et conservée, précise-t-il.

Il apparaît ainsi, à partir d’une période qui commença il y a 10.000 ans, que le fait d’appartenir à des groupes de plus en plus importants et d’être installé en des endroits fixes, entraîna, sous l’effet de maladies épidémiques telles que la malaria, la variole et le choléra, une modification de la structure des causes de mortalité. La malaria en est un exemple clair. Il y a désormais plus de deux douzaines d’adaptations génétiques liées à la résistance à cette maladie, incluant un groupe sanguin entièrement nouveau dénommé groupe Duffy.

La découverte pourrait amener à une très large révision de la conception de l’évolution humaine, indique Hawks, plus particulièrement sur la base selon laquelle le monde moderne a intensifié le besoin de changements génétiques physiques chez les humains afin d’améliorer la survie. Hawks ajoute : « Nous sommes plus différents génétiquement des individus qui vivaient il y a 5.000 ans de cela qu’ils ne l’étaient des hommes de Néanderthal. »

Au nombre des découvertes, les chercheurs notent des changements au niveau du squelette qui montrent clairement que les hommes sont plus petits, ainsi que leurs cerveaux et leurs dents. Le fait que la taille et la force ne soient pas des clés de la survie est généralement considéré comme un signe de sélection assouplie. D’autres voies évolutives sont ouvertes. Des changements génétiques sont désormais suscités par des changements majeurs dans la culture humaine. Un bon exemple en est la lactase, le gène qui aide à digérer le lait. Normalement, l’activité de ce gène décline et s’arrête aux environs de l’adolescence. Or les Européens du Nord ont développé une variation du gène qui leur permet de consommer du lait leur vie durant, soit une adaptation procédant directement de l’avancée de l’agriculture domestique et de l’utilisation du lait comme produit agricole.

Un gène, CCR5, a par ailleurs été découvert récemment. Apparu il y a 4.000 ans, il existe désormais dans 10% de la population européenne. La découverte est récente du fait qu’il rend résistant au virus du SIDA. Mais son apport originel pourrait avoir consisté à faire obstacle à la variole.

La sélection et l’évolution rendent plus difficile la tâche aux agents pathogènes, et protègent ainsi l’homme, conclut Hawks. L’augmentation de la population entraîne l’apparition beaucoup plus rapide de ces changements, confirmant ce que pensait Charles Darwin au sujet de la relation entre taille des populations et sélection naturelle.

La population humaine a crû de quelques millions d’individus il y a 10.000 ans de cela à 200 millions en l’an 0 et 600 millions aux environs des années 1700, à plus de 6,5 milliards aujourd’hui. Avant cela, la population est restée faible pendant très longtemps, d’où une sélection positive qui se réalisait à un rythme très ralenti.

Ce qui apparaît étonnant à propos des humains, et qui n’est pas vrai pour la plupart des autres espèces, est le fait que pendant une longue période, ils n’étaient qu’une petite espèce de primates dans un coin de l’Afrique, et leur échantillon génétique était sans rapport avec le potentiel existant d’aujourd’hui. Les changements récents sont particulièrement surprenants. Cinq mille ans est une très faible durée correspondant à 100 à 200 générations.

Source : © Centre International de Recherche Scientifique

mardi 18 décembre 2007

Proverbe créole

N'est beau regard sans âme claire.

dimanche 16 décembre 2007

L'origine des Védas

Je lis dans Civilisation englouties, de Graham Hancock, que les prêtres et les sages qui ont composé le Rigveda nous disent que le fleuve Sarasvatî coulait sans interruption des montagnes jusqu'à l'océan :

Ce fleuve Saraswatî avec son courant nourricier avance, notre fidèle défense... les flots s'écoulent, surpassant en majesté et en puissance tous les autres fleuves. D'un cours parfait, depuis les montagnes jusqu'à l'océan...

G. Hancock nous apprend alors que "les études par satellite indiquent que la dernière fois où le Sarasvatî a coulé dans un océan doit remonter à plus de 10 000 ans, soit pendant le dernier millénaire de la fonte post-glaciaire" (p.215)

John Coltrane

Olé

lundi 10 décembre 2007

Bhakti

Hello la Sangha !

Me voici donc de retour du stage avec Bhakti. Difficile d'en parler, si ce n'est pour vous dire qu'il y a d'ores et déjà le sentiment d'un "avant" et d'un "après". Expérience d'une Ouverture, d'une Communion, d'une Bienveillance, d'une Complicité, d'une Unité avec la Nature... celle qui se cache dans la lumière, celle dont on n'ose plus regarder, entendre, ni percevoir les messages pourtant si clairs et si simples, si généreux.
Elle nous parle. Elle veut nous aider. Ecoutons-là avec le coeur.
Bonne semaine à vous
Je vous embrasse

jeudi 6 décembre 2007

mercredi 28 novembre 2007

Shankara

Pour cette Conscience, il n'est ni lever, ni coucher ; jamais elle ne croît ; jamais non plus elle ne décroît ;
Elle brille toujours de son propre éclat, et, sans le secours d'une lumière étrangère, elle illumine tout ce qui est perçu en tant qu'objet.

Comment discriminer le Spectateur du spectacle ? § V.

lundi 26 novembre 2007

jeudi 22 novembre 2007

Bon séjour, coach

Très bientôt, notre coach part rejoindre Arnaud pour 15 jours.
Je serai avec toi en pensées et dans le coeur, coach.

C'est que je l'aime, mon coach.

mardi 20 novembre 2007

On ne se refuse vraiment rien ici

Pour fish-fish (c'est bien parce que c'est toi)Pour comprendre, il faut lire les commentaires du post précédent intitulé "Conte du Bouddha"

lundi 19 novembre 2007

The soirée de la mort

Ce soir, les ami(e)s, c'est le début de la relecture rapide de ma thèse avant de l'envoyer pour correction. Envoi prévu demain ou après-demain.
Pour m'aider :
Vous, évidemment, qui êtes présents dans mon coeur ;
Un bon gros cigare, qui sera présent dans mes poumons, mon estomac et mon sang (beurk, faudrait pas, c'est mal) ;
Un grand cappuccino ;
Un petit armagnac, pour trinquer à la Sangha.
Vos suggestions sont évidemment les bienvenues...

Swami Ramdas









Andrew Cohen

Le chemin de la pratique spirituelle et la recherche philosophique, pour peu qu’ils soient authentiques, sont le catalyseur d’une expérience humaine incroyable. Qu’est-ce que cette expérience ? C’est la joie enivrante et l’enthousiasme sans fin de vivre à la frontière même du connu. Lorsque l’on vit à cette frontière, on rencontre directement, de la source de la vie même, la gloire et la majesté de notre potentiel non manifesté devenant littéralement manifeste ici et maintenant dans ce monde.

Ramesh Balsekar

Entretien mené par Chris Parish


Imaginez que vous vous réveillez un jour dans un autre monde. Comme vous vous frottez les yeux pour vous habituer à la lumière très vive, vous voyez que ce monde n’est, à bien des égards, pas très différent du nôtre. Tout autour de vous il y a des créatures qui, à vos yeux, ont un aspect identique aux êtres humains avec qui vous avez l’habitude de partager ce monde. Vous les regardez poursuivre leurs activités quotidiennes, vivant leurs vies, conversant les uns avec les autres, faisant la multitude de choix et de décisions inhérentes à la vie. Cette image paraît rassurante, bien familière et tout à fait normale.
Mais bientôt vous découvrez que, dans ce monde-là, les choses ne sont pas forcément comme elles paraissent. Car ce ne sont pas des êtres humains. Non, ce sont des « organismes corps-esprit » qui n’ont pas, comme leurs homologues humains, la capacité de faire des choix ou de prendre des décisions. En fait ces organismes n’ont rien de semblable à ce que nous nommons libre-arbitre. Les scénarios de leurs vies entières ont été gravés dans la pierre longtemps avant leur naissance, ce qui ne leur laisse aucune autre possibilité que d’accomplir mécaniquement les actions résultant de leur programmation. On pourrait dire que ces créatures apparemment humaines ne sont pas trop différentes de machines. Alors qu’elles semblent se comporter comme tout individu libre pensant ordinaire, activement engagé dans la vie quotidienne, bizarrement une fois qu’on les interroge, elles soutiennent qu’elles n’agissent absolument pas. En fait, dans ce monde étrange, elles affirment qu’il n’y a pas « d’agissants ». En plus, personne dans ce monde n’est jamais responsable de quoi que ce soit. Même s’il semble qu’un de ces êtres fait du mal à un autre, il n’y a aucun sentiment de regret et aucun blâme n’est infligé. Si vous deviez interroger un de ces organismes corps-esprit sur cette question, la réponse serait qu’il n’y a personne, que rien ne s’est passé. L’éthique est un concept inconnu ici. Les lois de la nature ne semblent pas s’appliquer dans ce meilleur des mondes. Peut-être ont-elles été réécrites, car ces êtres semblent quand même observer quelques lois étranges. Vous vous demandez où vous pouvez bien être. Mais vous n’êtes pas sur Terre. Vous avez atterri sur la planète Advaita.

J’étais venu à Bombay pour interviewer Ramesh Balsekar, un des enseignants contemporains les plus connus du Védanta Advaita. Ramesh Balsekar vit au cœur de cette ville immense et chaotique, dans un quartier chic face à la mer, où, d’après mon chauffeur de taxi, vivent beaucoup de personnalités importantes. Le gardien de son immeuble déduit automatiquement qu’en tant qu’occidental je venais voir le maître, et me dirigea vers un étage élevé où Balsekar occupe un spacieux et confortable appartement. Impeccable, dans sa tenue indienne traditionnelle, Balsekar, hôte courtois, me salue chaleureusement. Son comportement est radieux et animé, et j’ai du mal à croire qu’il a quatre-vingts ans.
Ramesh Balsekar a un parcours inhabituel pour un gourou. Éduqué en occident, il eut une carrière professionnelle très réussie, prenant sa retraite de son poste de président de la Bank of India à l’âge de soixante ans. Même s’il affirme avoir toujours eu un penchant à croire au destin, ce n’est qu’après sa retraite qu’il commence sa quête spirituelle, ce qui l’amène rapidement à son gourou, le très renommé maître de l’Advaita Védanta, Sri Nisargadatta Maharaj. Nisargadatta était un maître fulgurant, connu en occident dans les années soixante-dix grâce à la publication de I Am That (Je suis cela), la version anglaise de ses dialogues, qui devînt un classique spirituel moderne. Moins d’un an après sa rencontre avec Nisargadatta, alors qu’il traduit pour son gourou, Balsekar parvient soudain, à ce qu’il appelle « l’ultime connaissance » - l’éveil-. D’après Balsekar, Nisargadatta lui donne l’autorisation d’enseigner juste avant de mourir et, depuis ce moment, Balsekar n’a de cesse de partager son message en tant que successeur du célèbre gourou. Balsekar a publié de nombreux livres de ses enseignements et a enseigné en Europe, aux Etats-unis et très fréquemment en Inde. Il tient satsang (audience avec un maître spirituel) dans son appartement tous les matins où un flux régulier, presque exclusivement, d’occidentaux, trouve son chemin jusqu’à Bombay pour le voir.
Au début nous voulions interviewer Balsekar non seulement parce qu’il est un enseignant populaire et influent de l’Advaita - avec des élèves qu’il a autorisés à enseigner à leur tour en toute autonomie ­ mais aussi parce qu’il est considéré par beaucoup comme le successeur d’un des maîtres de l’Advaita les plus reconnus des temps modernes. Cependant, nous avons vite réalisé en étudiant les écrits de Balsekar, qu’il enseigne une forme de l’Advaita assez inhabituelle et peut-être même excentrique qui, nous devons l’admettre, nous a conduit à des conclusions qui nous semblent douteuses et dérangeantes. Car, alors que le penchant déterministe de la pensée indienne a été longtemps critiqué, il apparaît que Balsekar a poussé ce fatalisme vers un extrême sans précédent. Le désir d’explorer ces zones troubles, comme notre intérêt général dans les enseignements de l’Advaita, m’ont finalement porté jusqu’à Bombay pour parler avec lui. Déjà anticipant une rencontre difficile lorsqu’on nous servit le café et que nous nous installions confortablement dans son salon, si je regarde en arrière maintenant, il devient absolument clair qu’en aucune façon, je n’aurais pu me préparer au dialogue qui allait suivre.
WIE:Vous êtes de plus en plus connu comme enseignant de l’Advaita Védanta, en Inde comme en occident. Pouvez- vous nous décrire ce que vous enseignez ?

RAMESH BALSEKAR: Je peux le dire en une phrase, vraiment. La seule phrase sur laquelle est fondé tout mon enseignement : « Que ta Volonté soit faite». Ou comme le disent les Musulmans, « Inch Allah » ­ « S’il plaît à Dieu ». Ou bien, en paroles du Bouddha : « Les événements arrivent, les actions sont faites, il n’y a pas d’agissant individuel/d’individu qui agit ». Voyez vous, le conflit de base dans la vie est : « Tout ce que je fais est bien, donc je veux ma récompense ; lui ou elle fait toujours quelque chose de mal et devrait être puni. » C’est de cela qu’il est question dans la vie, n’est-ce pas ?

WIE: C’est vrai que cela arrive certainement très souvent.

RB:Voilà la base de ce que j’ai observé. Tout le problème de ce que quelqu’un dit, « Moi, j’ai fait quelque chose et je mérite une récompense, ou lui, il a fait quelque chose et donc je veux le punir pour cela ».

WIE: Comment amenez vous les gens à cette idée :« il n’y a pas d’agissant individuel/d’individu qui agit »?

RB:C’est très simple. Analysez n’importe quelle action que vous considérez comme votre action, vous allez trouver que c’est la réaction du cerveau à un événement extérieur sur lequel vous n’avez aucun contrôle. Une pensée arrive - vous n’avez aucun contrôle sur quelle pensée va arriver. Une chose est vue ou entendue - vous n’avez aucun contrôle sur ce que vous allez voir ou entendre par la suite. Tous ces événements, sur lesquels vous n’avez aucun contrôle, arrivent. Et ensuite que se passe-t-il ? Le cerveau réagit à la pensée ou à la chose qui a été vue, entendue, goûtée, sentie ou touchée. La réaction du cerveau est ce que vous appelez « votre action ». Mais en fait, ce n’est simplement qu’un concept.

WIE: Alors quelle est la différence entre les pensées, sentiments et actions d¹une personne éveillée et celles d¹une personne non éveillée ?

RB:Il se passe la même chose. La seule différence est que dans le cas du sage, il comprend que les choses se passent ainsi. Et donc il sait que rien n’est fait par lui ­ simplement tout arrive. Le sage sait que «ce n’est pas moi qui agis». Mais une personne ordinaire va dire, « je fais ceci ou il ou elle fait cela. Donc je veux ma récompense et je veux qu’il ou elle soit puni ». La récompense ou la punition dépend de l’idée que moi, lui ou elle agissons.

WIE: D’après ma propre expérience, je peux comprendre que nous n’avons aucun contrôle sur quelle pensée où quelle émotion va surgir. Mais parfois une action s’ensuit et parfois non, et il me semble qu’il y a une très grande différence entre la simple émergence d’une pensée et une action qui affecte une autre personne.

RB:L’action est le résultat de la réaction du cerveau à la pensée. S’il arrive que la pensée a simplement été témoignée et le cerveau ne réagit pas à la pensée, alors il n’y a pas d’action.

WIE: Mais si, comme vous dites, il n’y a personne qui décide comment réagir, alors quelle est la cause qui fait que l’action se produit ou non ?

RB:Une action arrive si c’est la volonté de Dieu que cette action se passe. Si ce n’est pas la volonté de Dieu, l’action ne se fait pas.

WIE: Est ce que vous êtes en train de dire que chaque action qui se fait est la volonté de Dieu ?

RB:Oui ­ c’est la volonté de Dieu.

WIE: Agissant à travers une personne ?

RB:À travers une personne, oui.

WIE: Qu’elle soit éveillée ou non ? Autrement dit, à travers tous ?

RB:C’est juste. La seule différence, comme je le disais, c’est que l’homme ordinaire pense, « cette action est mienne », alors que le sage sait que l’action n’appartient à personne. Le sage sait que « les actes sont faits, les événements arrivent, mais il n’y a pas d’agissant individuel ». C’est l’unique différence pour ce qui me concerne. À la différence du sage, la personne ordinaire croit que les actes qui arrivent à travers cet organisme corps-esprit est le fait de l’individu, voilà la seule différence. Donc comme le sage sait qu’aucune action n’est de son fait, s’il arrive qu’une action blesse quelqu’un, il fera tout ce qu’il peut pour aider la personne blessée mais il n’y aura aucun sentiment de culpabilité.

WIE: Voulez-vous dire que si un individu agit de manière à finalement faire du mal à un autre, alors la personne qui a agi, ou comme vous dites cet « organisme corps-esprit» n’est pas responsable ?

RB:Ce que je suis en train de dire c’est que vous savez que « je » ne l’ai pas fait. Je ne dis pas que je ne suis pas désolé d’avoir fait du mal a quelqu’un. Le fait que quelqu’un a été blessé produira un sentiment de compassion et cette compassion me conduira à tout essayer pour soulager la douleur. Mais il n’y aura pas de sentiment de culpabilité : Ce n’est pas moi qui ai agi ! L’autre aspect de cela, c’est que lorsqu’il arrive une action que la société loue et pour laquelle elle me récompense, je ne dis pas que cela ne provoquera pas un sentiment de bonheur. C’est juste que la compassion émerge en conséquence d’une peine, de la même façon qu’une sensation de satisfaction ou de bonheur émerge en conséquence d’une récompense. Mais il n’y aura pas de fierté.

WIE: Mais voulez-vous dire que littéralement si je frappe quelqu’un, ce n’est pas moi qui agis ? Je veux juste clarifier ce point.

RB:La réalité de base, le concept de base reste inchangé : vous frappez quelqu’un. Après s’ajoute le concept que tout ce qui arrive est la volonté de Dieu, et en référence à chaque organisme corps-esprit la volonté de Dieu est le destin de chaque organisme corps-esprit.

WIE: Je pourrais donc dire, « C’était la volonté de Dieu que j’agisse ainsi; ce n’est pas ma faute. »

RB:Bien sûr. Une action se passe parce que tel est le destin de l’organisme corps-esprit qui agit, et parce que telle est la volonté de Dieu. Et les conséquences de cette action sont aussi le destin de l’organisme corps-esprit. Si une bonne action se produit, c’est le destin. Par exemple nous avions une Mère Teresa. L’organisme corps-esprit appelé « Mère Teresa » était programmé de telle façon qu’il ne faisait que de bonnes actions. Alors le déroulement de ces bonnes actions était le destin de l’organisme corps-esprit appelé Mère Teresa. Et les conséquences furent un Prix Nobel, des récompenses, des prix et des donations pour ses oeuvres. Tout cela était le destin de l’organisme corps-esprit appelé Mère Teresa. Et à l’opposé, il existera un organisme psychopathe, programmé par la même source de façon à ce qu’il n’en émerge que du mal ou de la perversion. L’accomplissement de ses actions perverses et mauvaises est le destin de l’organisme corps-esprit que la société appellera psychopathe. Mais le psychopathe n’a pas choisi d’être psychopathe. En fait il n’y a pas de psychopathe ; il n’y a qu’un organisme corps-esprit psychopathe dont le destin est de commettre des actes malsains et pervers. Et les conséquences de ces actes sont aussi le destin de cet organisme corps-esprit là.
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Pour ne pas trop surcharger la page, voici le lien pour lire l'intégralité de l'entretien : Qu'est-ce que l'éveil ?

Quelques visages...

vendredi 16 novembre 2007

Conte du Bouddha

Autrefois, un homme possédait un troupeau de deux cent cinquante boeufs. Il les menait chaque jour à la recherche d'eau et de pâturages. Un jour, un tigre dévora un de ses boeufs. Le propriétaire fit cette réflexion : "Puisque j'ai perdu ce boeuf, mon troupeau n'est plus complet ; à quoi me servent donc les autres ?" Il les mena sur le bord abrupt d'un ravin profond et les poussa dans le fond de l'abîme, en sorte qu'il les fit tous périr.
Il en est ainsi de ceux qui, après avoir commis une mauvaise action, abandonnent la pratique des bonnes actions.

Râmakrishna



Si les habitants d'une maison sont éveillés, les voleurs ne peuvent entrer. Si vous êtes toujours sur vos gardes, aucun mal ne peut pénétrer dans votre esprit pour lui dérober sa bonté.

L'enseignement de Râmakrishna,
§ 857, p. 282.

Perdue de vue

Suite à la disparition subite et prolongée de Martine B., l'ami fish-fish m'a demandé de lancer cet avis de recherche solennel.
Martine, si tu es là, manifeste-toi.
fish-fish est inquiet.
Tout le monde est inquiet.
Et tu sais ce que cela peut donner quand tout le monde est inquiet.
Et nous Le sommes. Vraiment, vraiment.

jeudi 15 novembre 2007

Guerre civile en Belgique

(envoyé par mon tonton et parrain Georges ! merci !)

mercredi 14 novembre 2007

Nietzsche

Que l'homme parvienne à être content de soi, quel que soit l'art ou la fiction dont il se serve à cette fin : c'est alors seulement qu'il prend une physionomie supportable ! Ceux qui sont mécontents d'eux-mêmes sont toujours prêts à s'en venger...

Le gai savoir, IV, § 290, p. 144.

Osho

Le maître zen Hakuin est l'un des rares joyaux de l'humanité. Un guerrier vint le voir ; un samouraï, un grand soldat, il lui demanda : "Y a-t-il un paradis ? Y a-t-il un enfer ? Si le paradis et l'enfer existent où sont les portes ? Par où puis-je entrer ? Comment puis-je faire pour éviter l'enfer et choisir le paradis ?" C'est un guerrier simple, le guerrier est toujours simple, sinon il ne pourrait pas être un guerrier. Un guerrier ne connaît que deux choses ; la vie et la mort. Il risque sa vie en permanence, il la met toujours en jeu ; c'est un homme simple. Il n'était pas venu pour apprendre une quelconque doctrine, il voulait simplement savoir où se trouvaient les portes afin d'éviter l'enfer et entrer au paradis.
Hakuin répondit de la manière que seul un guerrier pouvait comprendre ; que fit Hakuin, il dit : "Qui es-tu ?".
Le guerrier répondit : "Je suis un samouraï". Au Japon être un samouraï est une chose dont on est fier. Cela veut dire être un parfait guerrier, un homme qui n'hésite pas un seul instant à donner sa vie. Pour lui vie et mort ne sont qu'un jeu. "Je suis un samouraï, je suis un chef de samouraïs, même l'Empereur me respecte".
Hakuin se mit à rire et dit : "Toi un guerrier ? Tu as plutôt l'air d'un mendiant". L'orgueil du samouraï fut profondément blessé, son ego rabaissé. Oubliant pourquoi il était venu, il sortit son épée et était sur le point de tuer Hakuin. Il avait oublié qu'il était venu vers ce maître pour demander où se trouve la porte du paradis ; pour demander où se trouve la porte de l'enfer.
Hakuin rit encore et lui dit : "Voilà la porte de l'enfer. Avec cette épée, cette colère, cet ego, là s'ouvre la porte". C'est le langage qu'un guerrier peut comprendre; immédiatement le samouraï comprit. Voilà la porte, il rengaina son épée... et Hakuin ajouta : "Là s'ouvre la porte du paradis".

Le paradis et l'enfer sont en vous, les deux portes sont en vous. Lorsque vous agissez inconsciemment, là est la porte de l'enfer ; lorsque vous êtes alerte et conscient, là est la porte du paradis.
Qu'est-il arrivé à ce samouraï ? Était-il conscient lorsqu'il était sur le point de tuer Hakuin ? Était-il conscient de ce qu'il allait faire ? Était-il conscient des raisons qui l'avaient conduit là ? Toute conscience avait disparu. Lorsque l'ego prend le pouvoir vous ne pouvez plus être conscient. L'ego c'est la drogue, le poison qui vous rend complètement inconscient. Vous agissez, mais l'action vient de l'inconscient, non de votre conscience et chaque fois que vous agissez inconsciemment la porte de l'enfer est ouverte. Quoi que vous fassiez, si vous n'êtes pas conscient de ce que vous faites, la porte de l'enfer s'ouvre. Immédiatement le samouraï devint vigilant.

mardi 13 novembre 2007

Nietzsche

C'est de l'aristocratie que de pratiquer la vertu sans se demander pourquoi.

La Volonté de Puissance, t. I, l. I, § 71, p. 55.

Diversion

lundi 12 novembre 2007

L'espace du dedans

J'ai la joie de vous annoncer la naissance du blog de Martine B. qui, comme son titre l'indique, est VIDE - ou plein, c'est selon.
Héhé.
Merci Martine !

La grotte Chauvet

dimanche 11 novembre 2007

Une des plus anciennes cartes du ciel

Une tablette en ivoire vieille d'au moins 32 000 ans, découverte dans la région Alb-Danube (Allemagne), pourrait s'avérer contenir l'une des plus anciennes représentations d'étoiles. Il s'agit d'une petite plaque rectangulaire en ivoire de mammouth comprenant une figure anthropoïde et des encoches. Ces dernières sont au nombre de 86. Une partie d'entre elles est taillée sur la face où est sculptée la forme anthropoïde, plus précisément sur les côtés de celle-ci, et l'autre partie sur la face arrière. Les bras sont levés comme ceux d'une personne en position d'adoration. La jambe gauche est plus petite que la droite et la taille très étroite. Telles sont quelques-unes des indications fournies par Michael Rappenglück, qui a mené les recherches et qui est déjà renommé pour avoir mis à jour des représentations d'étoiles dans l'art préhistorique.

La forme anthropoïde correspond, selon lui, à un dessin de la constellation d'Orion. L'appendice présent entre les deux jambes représenterait une créature stellaire phallique, dans la droite ligne des conceptions anciennes d'après lesquelles Orion serait l'agent de la fertilité cosmique et de l'insémination céleste de la Terre. Cette interprétation permettrait d'expliquer la signification des 86 encoches. Ce nombre correspondrait non seulement au nombre de jours durant lesquels Betelgeuse, une des plus célèbres étoiles d'Orion, est visible, mais aussi au nombre de jours à soustraire d'une année pour atteindre la durée moyenne d'une grossesse. Les 86 encoches représenteraient par conséquent un calendrier de grossesse.

L'artisan de cette œuvre aurait appartenu aux Aurignaciens du Paléolithique supérieur, peuple dont le nom provient d'un abri sous roche se trouvant à Aurignac, dans les Pyrénées. Ce peuple est plus connu pour avoir supplanté les hommes de Néanderthal et donné les plus anciennes peintures rupestres de l'Europe de l'Ouest, auxquelles appartiennent celles de la célèbre grotte de Chauvet.

samedi 10 novembre 2007

Osho

La parabole du fermier et du blé.

La souffrance veut seulement dire que les choses ne cadrent pas avec vos désirs et les choses ne cadrent jamais avec vos désirs, elles ne le peuvent pas. Les choses suivent tout simplement leur nature.
Lao Tzu nomme cette nature Tao, Bouddha l'appelle Dharma et Mahâvîra a défini la religion comme étant "la nature des choses". On ne peut rien y faire; Le feu est chaud et l'eau est froide.
Le sage est celui qui s'abandonne à la nature des choses et lorsque vous suivez la nature des choses, aucune ombre n'est projetée. Il n'y a plus de souffrance, alors même la tristesse est lumineuse, alors même la tristesse a une beauté. Ce n'est pas qu'il n'y aura plus de tristesse, la tristesse viendra mais elle ne sera pas votre ennemie, vous deviendrez son ami parce que vous en comprendrez sa nécessité. Vous serez à même de voir sa grâce et vous serez à même de voir pourquoi elle est là et pourquoi elle est nécessaire.

J'ai entendu une ancienne parabole. Elle doit être très ancienne, car en ce temps là Dieu habitait encore sur terre.
Un jour un homme, un vieux fermier vint le voir et lui dit: "Écoute, il se peut que tu sois Dieu et que tu aies créé le monde, mais une chose est certaine, tu n'es pas fermier. Tu ne connais même pas le b.a.ba. de l'agriculture. Tu as quelque chose à apprendre !"
"Soit" répondit Dieu "quel est ton conseil ?"
Le fermier poursuivit: "Accorde-moi un an et pendant cette année permets que les choses se passent comme je l'entends, puis vois ce qui arrive; la pauvreté disparaîtra !"
Dieu y consentit et une année fut accordée au fermier. Naturellement celui-ci demanda ce qu'il y avait de mieux; pas de tonnerre, pas de vents violents, pas de dangers pour la moisson. Tout se déroulait le mieux du monde et il était heureux. Le blé poussait si bien ! Lorsqu'il voulait du soleil, il y avait du soleil; lorsqu'il désirait de la pluie, il y avait de la pluie; et autant qu'il en voulait. Cette année là tout était parfait, mathématiquement parfait.
Mais lorsque la récolte fut moissonnée, il n'y avait pas de grains dans les épis. Le fermier en fut surpris. Il demanda à Dieu: "Que s'est-il passé ? Qu'est-ce qui n'a pas marché ?"
Dieu répondit: "Parce qu'il n'y a pas eu de défi, parce qu'il n'y a eu aucun conflit, aucune friction, parce que tu as évité tout ce qui était mauvais, le blé est resté impuissant. Un peu de lutte est nécessaire, les orages sont nécessaires, le tonnerre, les éclairs sont nécessaires. Ils secouent et éveillent l'âme à l'intérieur du blé".

Cette parabole est d'une immense valeur. Si vous n'êtes qu'heureux, encore heureux et toujours heureux, le bonheur perdra tout son sens. C'est comme si quelqu'un écrivait avec de la craie blanche sur un mur blanc; jamais personne ne pourra le lire, vous devez écrire sur un tableau noir alors tout devient clair. La nuit est aussi nécessaire que le jour et les jours de tristesse sont aussi essentiels que les jours de bonheur.
C'est ce que j'appelle la compréhension. Dès que vous comprenez, vous vous laissez aller et dans ce laisser aller se trouve l'abandon. Vous dites: "Que ta volonté soit faite" et aussi "Fais ce que tu penses être juste. Si aujourd'hui il faut des nuages, donne-moi des nuages. Ne m'écoute pas, ma compréhension est minuscule. Qu'est-ce que je connais de la vie et de ses secrets ? Ne m'écoute pas ! Continue à faire ce que tu dois faire !"
Et peu à peu, au fur et à mesure que vous percevez le rythme de la vie, le rythme de la dualité, le rythme de la polarité, vous cessez de demander, vous cessez de choisir.
Voilà le secret ! Vivez avec ce secret et voyez-en la beauté. Vivez avec ce secret et vous serez soudain surpris de l'immensité de la bénédiction de la vie. Quelle abondance vous est offerte à chaque instant !

Osho


Carte "être ordinaire", du Tarot Zen d'Osho

Parfois cela arrive que vous deveniez un, dans quelques moments rares. Observez l'océan, sa grandeur sauvage et soudain vous oubliez votre séparation, votre schizophrénie ; vous vous détendez. Ou, allez dans l'Himalaya, en voyant la neige vierge sur les sommets de Himalaya, soudain une fraîcheur vous entoure et vous n'avez pas besoin d'être faux car il n'y a aucun autre être humain avec qui être faux. Vous trouvez votre centre. Ou, écoutant de la belle musique, vous trouvez votre centre.
Chaque fois, dans n'importe quelle situation ou vous devenez un, une paix, un bonheur, une grâce, vous entoure, monte en vous. Vous vous sentez comblé. Il n'est aucun besoin d'attendre ces moments, ces moments peuvent devenir votre vie naturelle. Ces moments extraordinaires peuvent devenir des moments ordinaires. C'est tout l'effort du Zen. Vous pouvez vivre une vie extraordinaire dans une vie très ordinaire ; couper du bois, débiter du bois, porter l'eau du puits, vous pouvez être parfaitement à l'aise avec vous-même. Nettoyer le sol, faire la cuisine, laver les vêtements, vous pouvez être parfaitement à l'aise, car tout le problème est pour vous d'accomplir vos actes avec totalité, de les apprécier, de vous délecter en eux.

Dang Dang Doko Dang Chapter 3.

Oui mais même !


Décidément, c'est la série "humour et spiritualité" cette semaine...
Quel nom donneriez-vous au mécanisme qui nourrit ce personnage qui est en nous ? Je cherche la formule la plus précise, mais ce n'est pas clair pour moi. "Identification" ? "Complaisance" ?

vendredi 9 novembre 2007

mardi 6 novembre 2007

Derviches tourneurs


La comète Holmes est visible à l'oeil nu

La comète Holmes peut être observée dans la zone de la constellation de Persée, au nord-est, juste après minuit, depuis le Texas
Une comète qui a commencé à briller de manière inexplicable ces deux dernières semaines et qui est désormais visible à l'œil nu attire l'intérêt des professionnels et des amateurs.

La comète est en train d'exploser et son corps, nuage de poussières et de gaz illuminés par le soleil, a grossi au point de dépasser la taille de Jupiter.
Elle manque d'une queue habituellement associée à un tel corps céleste, mais peut être vue dans le quartier nord-est du ciel, au sein de la zone de la constellation de Persée, comme un point flou de lumière flou aussi brillant que les étoiles dans la Grande Ourse, étonnante surprise céleste.

Jusqu'au 23 octobre, elle était restée visible des seuls astronomes munis d'une lunette, mais dans la nuit de lundi, elle a subitement explosé et s'est largement étendue.

C'est une explosion similaire qui, en 1892, avait conduit à sa découverte par Edwin Holmes.

Rien de comparable n'a pu être observé depuis l'écrasement de la comète Shoemaker-Levy sur Jupiter en 1994.

Les scientifiques imaginent que la comète a explosé en raison de cavités dans son noyau, lui donnant une structure semblable à celle d'un nid d'abeilles. Leur affaissement ayant exposé la glace intérieure de la comète au soleil, celui transformant la glace en gaz.
Ce qui arrive aux comètes passant près du soleil reste inattendu, et dans ce cas, au lieu d'unnuage et d'une queue, nous observons une bulle de gaz en pleine expansion.

Personne ne sait exactement combien de temps le phénomène restera observable ni la durée de vie de la comète, mais certains le chiffrent en semaines ou en mois.

samedi 3 novembre 2007

Arnaud















Rien n'est une erreur ; c'est un moment sur le chemin.

Emission "Radioscopie", avec Jacques Chancel, 1977.

vendredi 2 novembre 2007

Découverte d’un grand nombre de trous noirs

Les astronomes ont mis à jour l’existence de centaines de trous noirs cachés à l’intérieur de galaxies poussiéreuses situées à des milliards d’années-lumière. Ces trous noirs massifs, en développement, découverts grâce aux télescopes spatiaux Chandra et Spitzer, représentent une large fraction d’une population passée jusqu’à maintenant inaperçue. Les recherches amènent à considérer qu’il devait y avoir des centaines de millions de trous noirs additionnels se développant dans notre jeune Univers, faisant plus que doubler la quantité totale connue à cette distance.

Les trous noirs actifs supermassifs étaient partout dans l’Univers primitif, indique Mark Dickinson, du National Optical Astronomy Observatory (Tucson, Arizona). Le sommet de l’iceberg avait été auparavant aperçu lors des recherches relatives à ces objets, et maintenant l’on peut voir l’iceberg lui-même, précise-t-il.

Ces recherches constituent par ailleurs le premier témoignage selon lequel la plupart des galaxies massives de l’Univers distant, sinon toutes, lors de leur jeunesse, construisaient d’énormes trous noirs en leur cœur. Pendant des décennies, une large population de trous noirs était considérée comme manquante. Ces structures hautement énergétiques appartiennent à une classe de trous noirs appelés quasars.
Un quasar consiste en un nuage de gaz et de poussière en forme d’anneau entourant et alimentant un trou noir supermassif. A mesure que le gaz et la poussière sont dévorés par le trou noir, est émis un rayonnement X. Ce rayonnement X peut être détecté sous forme de lueur générale dans l’espace. Souvent les quasars en tant que tels ne peuvent être observés directement en raison de la poussière et du gaz qui les cachent.

Les scientifiques avaient entrepris d’étudier 1.000 galaxies poussiéreuses massives grandes génératrices d’étoiles considérées comme étant dépourvues de quasars. Les galaxies étaient de la même masse que la Voie Lactée, mais irrégulières dans leur forme. Situées à une distance allant de 9 à 11 milliards d’années-lumière, elles existaient à l’époque du jeune Univers, lorsque celui-ci avait entre 2,5 et 4,5 milliards d’années.

Lorsque les astronomes observèrent plus précisément ces galaxies avec le télescope Spitzer, détecteur de rayonnement infrarouge, ils notèrent qu’environ 200 galaxies émettaient une quantité inhabituelle de lumière infrarouge. Les données relatives au rayonnement X, recueillies par Chandra, ont révélé que les galaxies abritaient des quasars en abondance. Les scientifiques pensent désormais que les quasars chauffent la poussière au sein de leur nuage environnant en forme d’anneau, libérant l’excès de lumière infrarouge.

Les chercheurs ont ainsi trouvé la majeure partie da la population de quasars cachés dans le jeune Univers. Auparavant, seulement les plus énergétiques et rares de ces trous noirs cachés étaient observés à ces débuts.

L’étude, publiée en novembre dans l’Astrophysical Journal, a été dirigée par Emmanuelle Daddi, du Commissariat à l’Energie Atomique (France).

dimanche 28 octobre 2007

L'énigme des cartes

A Istanbul en 1929, à l’occasion de la réfection du musée du palais Topkapi Sarayi, M. Halil Edem, directeur des musées nationaux du pays, découvrit une carte incomplète en peau de gazelle. L’auteur, l’amiral turc Piri Reis (de son vrai nom Piri Ibn Haji Memmed), la peint en 1513. On peut lire dans les notes qui figurent sur sa carte, et dans son « Bahrive », que « Personne n'a au temps actuel une carte comme celle-là » (il avait tort sur ce point, car il existait d’autres cartes comme celle-là – elles seront évoquées plus loin). Il affirme également que certaines des vingt cartes qui lui ont servi de sources proviennent de la Grande Bibliothèque d’Alexandrie et datent d’Alexandre le Grand et que d’autres sont fondées sur les mathématiques.
Cette carte représente l'Océan Atlantique, une partie des côtes américaines, africaines et antarctiques. Elle représente l’Amérique du Sud et l’Afrique sur des longitudes relatives correctes. Cette exactitude est pourtant impossible car au XVIe siècle les connaissances cartographiques étaient minimes. Notamment, on ne savait pas calculer les longitudes.
La carte de Piri Reis est devenue célèbre mais elle n’est pas la seule carte ancienne, et authentifiée, qui pose bien des problèmes aux scientifiques. Cette carte a été étudiée par le capitaine Mallery qui découvre donc que cette carte représente une partie de l’Antarctique. Ce continent est pourtant recouvert de glaces depuis au moins 10 000 ans et n’a été découvert officiellement qu’en 1818. Pourtant, la côte de la terre de la reine Maud est cartographiée sans glace, ce qui est incroyable.
D’après les géologues, il semble que ce littoral soit resté libre de glaces, de manière durable, durant au moins 9 000 ans avant qu’il n’ait été englouti par la calotte glaciaire. Le développement des premières civilisations connues ne s’est produit que bien longtemps après cette date. Finalement, la véritable énigme posée par cette carte de 1513 n’est pas tant le fait qu’elle comprenne un continent isolé et inconnu jusqu’au 19è siècle mais surtout qu’elle décrive une partie de sa côte dans des conditions climatiques qui ont pris fin il y a environ 6 000 ans et ne se sont jamais reproduites depuis. Piri Reis reconnaît qu’il n’est pas responsable du relevé et de la cartographie d’origine. Son rôle a été celui d’un compilateur et d’un copiste. Certaines cartes dont il s’est inspiré remontaient, d’après lui, au quatrième siècle avant J.-C, voire même avant. Il ne connaissait pas l’identité des cartographes. La carte fut envoyée au Professeur Hapgood. Il arriva à une conclusion surprenante qu’il expliqua en 1966 dans son ouvrage Maps of the ancient sea kings « les cartes des anciens rois de la mer ». Voici des extraits de ses conclusions : « Il semble que des informations géographiques d’une grande précision se soient transmises de peuple en peuple. Ces cartes, selon toute vraisemblance, ont été dressées par un peuple inconnu, puis léguées à d’autres civilisations, peut-être les Crétois de l’époque de Minos et les Phéniciens ». « La plupart de ces cartes concernaient la Méditerranée et la mer Noire. Certaines représentaient le continent américain, ainsi que les océans Arctique et Antarctique. Aussi incroyable que cela puisse paraître, nous avons la preuve qu’un peuple ancien a exploré l’Antarctique quand ce continent était encore libre de glaces. Il est manifeste que ce peuple disposait d’une technologie nettement supérieure à toutes celles des peuples de l’Antiquité, du Moyen-Age et jusqu’à la seconde moitié du 18è siècle ». Malgré le soutien d’Albert Einstein, Hapgood fut ridiculisé par ses paires jusqu’à sa mort. Il est à noter qu’aucun chercheur depuis ne s’est penché sérieusement sur ces cartes. Pourtant, ces cartes représentent les continents européens et africains avec une incroyable précision à une époque où le calcul de la longitude est inconnu.
En Amérique, l’énorme île de Marajo, découverte seulement en 1543 et très mal cartographiée jusqu’à la fin du 16è siècle, est dessinée avec exactitude. On y trouve également les Andes ; un lama figure dans l’ornementation alors que les européens n’ont encore jamais vu cet animal. D’autres points sont encore plus intrigants. Il y a, par exemple, deux grandes îles au dessus de l’équateur qui n’existent plus de nos jours.
La localisation de l’une d’elle correspond au plateau sous-marin situé sous les îlots Saint-Pierre et Saint-Paul. D’autres îles figurent au Pôle Sud, cachées sous la glace qui ne seront connues qu’en 1958. Si la carte de Piri Reis était unique, on pourrait sans doute être sceptique et parler de coïncidences. Mais, cette carte est loin d’être la seule.

D’autres cartographes ont partagé les mêmes secrets. La carte d’Oronce Fine (Oronteus Finaeus) datée de 1531 est tout aussi incroyable. Cette carte donne les précisions suivantes : Plusieurs régions côtières de l’Antarctique sont représentées libres de glaces, soit tel qu'il était il y a au moins 6 000 ans. (Cette hypothèse fort probable, repose sur les datations effectuées par l'Institut Carnegie de Washington des carottages de la mer de Ross ramenés par l'expédition de Byrd en 1949. La banquise à cet endroit est maintenant épaisse de plusieurs centaines de mètres) Outre les côtes dépourvues de glace, les fleuves, les chaînes montagneuses intérieures découvertes assez récemment, elle indique également le pôle sud ! Le profil du terrain et les accidents du relief visibles correspondent parfaitement aux cartes de relevé sismique de la surface terrestre subglaciale de l’Antarctique. La mer Ross est représentée, là où aujourd’hui, les grands glaciers Beardmore et Scott se déversent dans la mer. La carte fait apparaître à cet endroit des estuaires, des fjords et des cours d’eau. De nos jours, toutes ces côtes sont enfouies sous 1 500 m de glace. En utilisant la méthode de datation à l’ionium, des chercheurs américains ont pu établir que de grands fleuves ont effectivement coulé dans l’Antarctique jusqu’en 6 000 ans avant notre ère. Ce n’est que vers 4 000 ans avant notre ère que des sédiments de type glaciaire ont commencé à se déposer au fond de la mer Ross. Les carottages indiquent qu’un climat chaud a régné pendant longtemps avant cette date.
Et que dire de la carte d’Hadji Ahmed datée de 1559 qui représente une cartographie très moderne des Amériques et surtout de leurs côtes ouest. La forme actuelle des Etats-Unis y est parfaitement reproduite. Cette perfection ne sera atteinte que deux siècles plus tard. Cette carte représente également une bande de terre large de plus de 1 500 km, reliant l’Alaska à la Sibérie. Ce pont a bel et bien existé (actuel détroit de Behring) mais il a été submergé par la montée des eaux à la fin de la dernière période glaciaire, il y a environ 10 000 ans. Ibn ben Zara (1487) et Benincasa (1508), cartographes arabe et portugais, montrent l’Europe du Nord et son glacier tel qu'il était il y a 12 000 ans et la Méditerranée dont le niveau correspond à celui qui existait à la dernière période glacière. Là encore la précision des longitudes est étonnante.

D'autres cartes sont troublantes :
Celles de Ptolémée, datant du IIe siècle et retrouvées au XVe siècle, montrent le Groenland non entièrement recouvert de glace et des glaciers en Suède tels qu'ils étaient il y a 10 000 ans. Celle gravée sur un pilier en 1137, en Chine, tracée selon une grille faisant appel à la trigonométrie sphérique (technique utilisée dans les autres cartes occidentales citées ci-après). Divers portulans, notamment celui de Dulcert (1339), d'une précision de notre temps, sur la Méditerranée et l'Europe de l'Irlande à la Russie. Les latitudes y sont parfaitement exactes et l'erreur maximale des longitudes est inférieure au demi-degré. Celle du portugais De Carneiro (1502) qui représente toutes les côtes d'Afrique avec une grille utilisant également la trigonométrie sphérique. Celle de Jorge Reinel (1510) qui montre l'Océan Indien avec une étonnante précision des longitudes. Celle de Zeno (1380 recopiée en 1558) montre le Groenland sans glaces, avec ses montagnes et des îles inconnues (?). Mercator (1512-1594) lui-même, dans son Atlas de 1569, montre l'Antarctique avec des éléments encore plus précis que ceux d'Oronte Fine. Gerhard Kremer alias Mercator est un mathématicien et géographe flamand qui inventa le système de projection cartographique qui porte son nom. On sait qu'il visita l'Egypte en 1563 et qu'il passa la plus grande partie de sa vie à réunir une documentation importante sur la cartographie de l'Antiquité. Un détail amusant : sa description de l'Antarctique est plus précise que celle de l'Amérique du sud et de l'Afrique du sud, pourtant élaborée à partir des rapports de ses contemporains, et jugée plus fiable ! ...

La liste des cartes existantes serait trop longue à détailler. Une chose est certaine, ces cartes ne sont pas le fruit du hasard et ont toutes la même source. Ces cartes sont connues et répertoriées par les organismes spécialisés. On les trouve également dans des atlas, comme celui de Nordenskjöld de 1889. La falsification a été écartée par les scientifiques mais ils préfèrent malgré tout ignorer le sujet. Le seul qui s’y est penché est Paul Emile Victor quand il s’est aperçu en 1950 que la carte de l’italien Zeno avait plusieurs siècles d’avance sur ses découvertes en montrant le sous-sol rocheux du Groenland.
Alors pourquoi la communauté scientifique se montre t-elle aussi sourde et aveugle devant des preuves irréfutables ? La réponse est simple : admettre l’existence de ces cartes signifie remettre totalement en cause l’évolution de l’espèce humaine. Comment, en effet, expliquer, que des hommes aient pu explorer le globe il y a au moins 10 000 ans, à une époque où l’Europe n’était qu’au stade préhistorique ? Pire encore, le bras de mer reliant les mers de Ross, Weddell et Bellingshausen, représenté sur plusieurs cartes anciennes, prouve que ces cartes ont été établies alors que l’Antarctique était totalement dépourvu de glaces.
Alors, que penser de tout ça ? En fait, si on écarte toutes les possibilités farfelues et invraisemblables, il n’en reste qu’une qui colle aux énigmes qui jalonnent notre histoire. Il semble évident que les différentes cartes sont le fruit d’un travail de topographie établi sur une très longue période, plusieurs milliers d’années. Les cartes montrent par exemple l’Antarctique à différentes périodes de sa progressive glaciation. Pour reprendre les conclusions d’Hapgood, l’Antarctique a été visité et peuplé par l’homme à une époque où il n’était pas censé exister.
En résumé, on peut dire que : L’antarctique jouissait d’un climat chaud à une époque où il était situé à environ 3 000 km au nord du cercle antarctique actuel. (Fait prouvé par les découvertes récentes). L’Antarctique n’a trouvé sa position actuelle que sous l’effet du déplacement de l’écorce terrestre. Cette théorie ne doit pas être confondue avec la théorie de la tectonique des plaques et de la dérive des continents. Ce mécanisme démontre que l’ensemble de la croûte terrestre (lithosphère) peut basculer de temps en temps. (Théorie défendue par A.Einstein) Le glissement de l’Antarctique vers le sud a provoqué un refroidissement progressif ainsi que la formation d’une calotte glaciaire. Albert Einstein a parfaitement résumé le processus : Un dépôt continuel de glace s’opère dans les régions polaires. Cette glace ne se répartit pas de manière égale autour du pôle. La rotation de la Terre agit sur ces dépôts dissymétriques imprime une force centrifuge qui agit sur la croûte rigide de la Terre. Cette force centrifuge induit, à partir d’un certain seuil, un déplacement de la croûte terrestre sur le reste du globe. Les conséquences d’un tel déplacement ont du être considérables sur l’ensemble de la planète : extinctions massives d’espèces animales, séismes, inondations, changements radical de climat sur les continents… En 1953, A.Einstein écrivait : « Le mécanisme du déplacement de la croûte terrestre aurait pour effet de déplacer les régions polaires vers l’équateur ».
Si on rassemble toutes ces preuves, on ne peut qu’en déduire qu’une civilisation semble s’être développée vers 13 000 ans avant notre ère pour disparaître ensuite.
Toutes les parties du monde ont été cartographiée entre environ – 13 000 et – 4 000 ans. A ce jour, le seul continent qui n’a pu être exploré à cause de la couche de glace qui le recouvre est l’Antarctique. Est-il possible que sous cette glace se cache les vestiges de cette civilisation ? Peut-être mais ce continent dont la superficie est d’une fois et demi celui de l’Europe est recouvert d’une couche de glace pouvant aller jusqu’à 6 km d’épaisseur. Cette glace recouvre des montagnes aussi hautes que les Alpes.
Autant dire que l’exploration des sous-sols demanderait des moyens colossaux. De nombreuses découvertes ont été effectuées ces dernières années qui prouvent formellement que l’Antarctique a bénéficié d’un climat tempéré il y a seulement 100 000 ans. La mobilité de l’Antarctique ne fait plus aucun doute car aucun arbre ne peut pousser sur une terre plongée dans l’obscurité six mois de l’année. La forêt côtière fossilisée découverte en 1990 ne datait que de deux à trois millions d’années.

Selon toute vraisemblance, les cartes originales entreposées à la Grande Bibliothèque d'Alexandrie ont été copiées, compilées et sans doute transférées dans les cités les plus rayonnantes comme Constantinople qui fut reprise par les Vénitiens (grands navigateurs) en 1204, puis diffusées d'une manière très confidentielle. Ces portulans avaient non seulement une très grande valeur marchande mais ils étaient également du plus haut intérêt sur le plan militaire et commercial.
Tous ces éléments semblent donc bien démontrer qu'il a existé, il y a au moins 6 000 ans, une civilisation inconnue possédant :
- Une connaissance des mathématiques extrêmement sophistiquée : Trigonométrie sphérique. Translation trigonométrique. Projection cordiforme. Conversion de coordonnées polaires et rectangulaires...
- Une parfaite connaissance de la rotondité de la Terre.
- Des instruments de mesure très précis permettant de mesurer notamment la longitude avec une finesse atteinte seulement à partir de la seconde moitié du XVIIIe siècle.
- Des moyens de navigation qui nous sont inconnus, des navires robustes... certains ont même remarqué qu'atteindre le degré de précision de certaines cartes était difficilement concevable autrement qu'au moyen de relevés aériens.
Or c'est seulement à cette époque que l'homme serait sorti de ses grottes et aurait commencé à se "civiliser" au Moyen-Orient. Pourtant il semble bien que l'ensemble de la planète ait été déjà cartographiée.


Source (entre autres) : http://www.dinosoria.com/piri_reis.htm
Sur le sujet, un livre également (c'est en le lisant que j'ai pris connaissance de l'existence de ces cartes "impossibles") : Civilisations englouties, de Graham Hancock - passionnant

samedi 27 octobre 2007

Swami Satyananda (1896 -1971)

Pratiquez d'abord et prêchez ensuite.

Paramahansa Prajnanananda,
En compagnie des maitres du Kriya Yoga
, p.107

Appelle-moi con

23h30.
Le téléphone sonne à l'hôtel.
C'est un appel intérieur.
Chambre 104, une nana.

- "La réception, bonsoir"
- "Bonsoir, j'ai un problème, pourriez-vous m'aider ?"
- "Oui ? De quoi s'agit-il ?"
- "Je ne trouve pas ma douche ; pourrriez-vous venir me montrer où elle est ?"

vendredi 26 octobre 2007

Encore un petit thé fort ?

Fish-fish a remarqué que la barre des 10 000 s'approchait (<-- le mec qui fait comme s'il ne l'avait pas vu lui-même).
Bon, je compte sur vous pour faire péter le compteur aujourd'hui !

GO ! GO ! GO !

jeudi 25 octobre 2007

Les plus anciennes traces d’Homo sapiens

Une équipe internationale de chercheurs rapporte, dans la revue Nature, des traces de vie humaine dans une zone côtière d’Afrique du Sud, il y a 164.000 ans de cela. Les habitants des lieux se nourrissaient de produits de la mer, utilisaient des instruments munis de lames ainsi que des pigments rouges, probablement pour des actes et comportements symboliques. Ces traits de la vie humaine sont par conséquent beaucoup plus anciens que ce que l’archéologie avançait jusqu’à maintenant.

A cette époque reculée, en cette région, les humains ont élargi leur régime alimentaire en y incluant les crustacés et autres ressources marines, probablement en réponse à de dures conditions climatiques, note Curtis Marean, professeur à l’Arizona State University’s School of Human Evolution and Social Change. Ce comportement est le plus ancien jamais observé, ajoute-t-il. Outre cette évolution du régime alimentaire et l’utilisation de pigments pour des comportements symboliques, les chercheurs ont relevé l’existence de la technique complexe de la lame en pierre, auparavant datée de moins 70.000 ans.

Ces découvertes non seulement repoussent dans le temps les débuts des marques évolutives des humains modernes, mais montrent que les styles de vie centrés sur les habitats et ressources côtiers pourraient avoir été cruciaux dans l’évolution et la survie des humains.

Après des décennies de débats, les paléoanthropologues sont tombés d’accord sur le fait que les indications génétiques et fossiles suggèrent que les humains modernes – Homo sapiens – sont apparus en Afrique entre moins 100.000 et moins 200.000 ans. Mais en quelle région d’Afrique cette étape cruciale est-elle intervenue? Entre moins 125.000 et moins 195.000 ans, la Terre traversait une période glaciaire, et la majeure partie de l’Afrique était sèche, essentiellement désertique. En de nombreux endroits, s’alimenter était un exercice difficile. Les données paléoenvironnementales indiquent que seulement cinq régions dans toute l’Afrique se prêtaient à la survie, déclare Marean. A la recherche du «site parfait» à explorer, les chercheurs ont analysé, entre autres données, les courants océaniques, les données climatiques et les formations géologiques. Ils ont ainsi déterminé un lieu favorable à la présence d’une de ces populations-mères : le Cap, en Afrique du Sud, au Pinnacle Point.

D’une manière générale, les zones côtières n’étaient guère utiles aux premiers humains, ceux-ci ne sachant comment utiliser la mer en tant que source de nourriture. Pendant des millions d’années, nos plus anciens parents chasseurs-cueilleurs ne consommaient que des animaux et des plantes terrestres. Les crustacés ont été une des dernières additions au régime alimentaire avant l’introduction des plantes cultivées et des animaux domestiqués. Les plus anciens indices de l’utilisation humaine des ressources marines et des habitats côtiers remontaient jusqu’alors à moins 125.000 ans. Les dernières recherches montrent que celle-ci avait débuté au moins 40.000 ans plus tôt.

Les zones côtières procurent généralement de grandes routes de migration, indique Marean. Le fait de savoir comment exploiter la mer pour s’alimenter signifie que ces premiers humains modernes pouvaient désormais intégrer les zones côtières dans la gamme de leur lieu d’habitation et de production et se mouvoir sur de longues distances.

Cette découverte montre que l’Afrique, et particulièrement l’Afrique du Sud, a été précieuse en ce qui concerne le développement de la biologie et du comportement de l’homme moderne. Il y aurait eu à l’extrême sud de l’Afrique une petite population d’humains modernes qui, durant cette période glaciaire, se maintenait par le biais de la consommation des produits de la mer et l’utilisation de technologies avancées. Leurs actes et comportements symboliques auraient été importants en terme de relations sociales. Cette population a pu être la population-mère de tous les humains modernes, avance Marean.