Arunachala, la montagne sacrée.

Arunachala, la montagne sacrée.

jeudi 31 mai 2007

Ces derniers jours...


Me revoici à l'hôtel, après deux jours et demi de vacances à la mer, en compagnie de Nicolas. Dans la voiture, nous écoutions cette musique (jusque-là inconnue pour moi) sous la lune et les nuages, sur les petites routes du littoral entre Banyuls, Collioure et Canet .
Au menu du restaurant ce soir-là, des calamars à la romaine, super bons, suivis d'une promenade sur les rochers d'une petite crique, tout près des rouleaux noirs. Ces moments m'ont bien reposé, je crois. Nous sommes même allés au Casino de Canet hier soir, et ce fut l'occasion d'observer bien des choses... notamment le sérieux incroyable des gens qui gagnent : pas un sourire de satisfaction, mais une concentration folle, peut-être pour tenter de devenir invisibles, je n'ai pas su trouver l'explication.
Je me rappelais souvent le week-end dernier avec Gilles, deux jours très riches également, qui ont été sources de joie, de détente, de prises de conscience et de quelques "remontées" d'émotions désagréables qui parasitent beaucoup mes journées. Bon exercice pour se rappeler qu'ici et maintenant est la seule réalité, et ne pas se laisser emporter par les anticipations du mental et l'identification aux émotions.
J'avais écrit il y a quelques semaines sur le blog d'Alain un petit commentaire sur ce "ici et maintenant", qui n'implique en principe et en pratique aucune attente - le post d'Alain étant pour expliquer son retard et parfois son impossibilité à répondre à toutes nos demandes. J'y repense souvent ; en fait, dès que je l'ai écrit, je me suis dit : "wouaw, t'es très con, là". Mais bon, voilà, c'était moi, à ce moment-là, alors j'ai essayé d'être d'accord avec ça. Et finalement, ça m'a confirmé deux choses : à la fois la nécessité de cet effort de présence, et la nécessité d'une aide pour me libérer de tout ce qui m'empêche, me distrait et me détourne de ce qui est, là, tout de suite - la seule réalité.

dimanche 27 mai 2007

Qui regarde ?

(n'oubliez pas de cliquer sur la photo pour l'agrandir...)

Le Grand Garuda

samedi 26 mai 2007

After The Rain

Bon week-end à tous et à toutes...


vendredi 25 mai 2007

Shankara


Tout d'abord, la forme est perçue, et c'est l'oeil qui perçoit. - A son tour, l'oeil est perçu ; le mental est maintenant le sujet percevant.
Le mental et ses modifications passent enfin dans la catégorie des objets perçus ; c'est le Spectateur (sâksin) qui, en dernier ressort, perçoit réellement, - et ce Spectateur, nul ne saurait le percevoir.

Comment discriminer le Spectateur du Spectacle ?, I.*

*Ce traité est cependant parfois attribué à Bharati-tirtha, grand Maître du monastère de Crngeri (fondé par Shankara), de 1328 à 1380.

jeudi 24 mai 2007


mercredi 23 mai 2007

Frithjof Schuon


La fascinante combinaison de l'héroïcité combative et stoïque et de l'allure sacerdotale conférait à l'Indien des Plaines et des Forêts une sorte de majesté à la fois aquiline et solaire, d'où cette beauté puissamment originale et irremplaçable qui s'attache à l'homme rouge et contribue à son prestige de guerrier et de martyr. Comme les japonais du temps des samouraïs, le Peau-Rouge était profondément artiste dans sa manifestation personnelle même : outre que sa vie était un jeu perpétuel avec la souffrance et la mort et de ce fait une sorte de karma-yoga chevaleresque, il savait donner à ce style spirituel un revêtement esthétique d'une expressivité insurpassable.
Un élément qui a pu donner l'impression que l'Indien est un individualiste - par principe et non de facto seulement - c'est l'importance cruciale que revêt chez lui la valeur de l'homme, le caractère si l'on veut, d'où le culte de l'acte. L'acte héroïque et silencieux s'oppose à la parole vaine et prolixe du lâche ; l'amour du secret, la réticence de livrer le sacré par des discours faciles qui l'affaiblissent et le dilapident, s'expliquent par là. Tout le caractère indien se laisse en somme définir par ces deux mots, si de telles ellipses sont permises : acte et secret ; acte foudroyant, au besoin, et secret impassible. Tel un roc, l'Indien d'autrefois se reposait en lui-même, en sa personnalité, pour ensuite la traduire en acte avec l'impétuosité de l'éclair ; mais en même temps il restait humble devant le Grand Mystère dont la nature environnante était, pour lui, le message.
La nature est solidaire de la sainte pauvreté et aussi de l'enfance spirituelle ; elle est un livre ouvert dont l'enseignement de vérité et de beauté ne s'épuise jamais. C'est au milieu de ses propres artifices que l'homme se corrompte le plus facilement, ce sont eux qui le rendent avide et impie ; auprès de la nature vierge, qui ne connaît ni agitation ni mensonge, l'homme a des chances de rester contemplatif comme l'est la nature elle-même. Et c'est la Nature totale et quasi-divine qui, au-delà de tous les errements humains, gardera le dernier mot.

Regards sur les mondes anciens, pp. 103-105.

jeudi 17 mai 2007

Râmakrishna

Un jour, des fourmis arrivèrent à une montagne toute de sucre ; mais naturellement, elles ne se rendirent pas compte de sa hauteur. Elles grignotèrent quelques parcelles de sucre et furent enchantées. Chacune en emporta un grain ou deux pour la fourmilière, et en route, elles se promirent, la prochaine fois, d'emporter chez elles le tout - toute la montagne !
Les hommes raisonnent ainsi ; bien peu d'entre eux peuvent réaliser l'Être suprême, et malheureusement, ils croient toujours L'avoir entièrement compris et réalisé.
La montagne de sucre ne se ressent guère de l'intervention de la fourmi, mais celle-ci est heureuse et rassasiée du repas qu'elle a fait. Il en est de même du rationaliste qui s'abuse soi-même ! Il est tout heureux de ses quelques grammes de raison. Ergo, il a compris et embrassé Brahman ! Il sait ce qu'est l'Infini et ce qu'Il n'est pas !
Les gens parlent avec volubilité de l'Infini, de l'Absolu, du Non-conditionné, comme s'ils avaient la moindre idée de ce que c'est !
Shuka Déva et les autres grands sages étaient tout au plus des fourmis d'une grande espèce. Et si nous disons d'eux qu'ils mangèrent huit ou dix grains de sucre, c'est tout ce que nous pouvons dire.
Il est aussi absurde de dire que Brahman a été connu et compris par qui que ce soit, que de dire qu'une montagne de sucre, haute comme l'Himâlaya, a été emportée et mangée par les fourmis.

L'enseignement de Râmakrishna, § 963.

Mental et humour noir

mercredi 16 mai 2007

Râmakrishna


L'homme qui se noie lutte ardemment pour retrouver sa respiration ; c'est ainsi que votre coeur doit rechercher Dieu avant que vous puissiez Le trouver.

L'enseignement de Râmakrishna, § 923.

mardi 15 mai 2007

Swami Ramdas

Un roi, son ministre et sa suite s'enfoncèrent un jour dans la jungle pour chasser. Or, le ministre était renommé pour sa sagesse ; il s'en tenait à la devise : "Dieu fait tout pour le mieux", et chaque fois que quelqu'un, dans le soucis, le malheur ou l'infortune, venait lui demander conseil, il réconfortait l'affligé en l'engageant à reconnaître la vérité de ce proverbe.
En poursuivant le gibier, le roi et le ministre se séparèrent de la suite, errèrent loin dans l'intérieur de la vaste forêt et, finalement, ségarèrent. Le soleil atteignait le méridien. Le roi était accablé de fatigue et de faim. Ils se reposèrent à l'ombre d'un arbre.
"Ministre, dit le roi épuisé, je souffre cruellement de la faim. Pouvez-vous me trouver quelque chose à manger ?"
Le ministre regarda autour de lui et vit des fruits sur les arbres. Escaladant l'un d'eux, il cueillit quelques fruits murs et les offrit au roi qui, dans sa hâte de manger, s'enleva un morceau du doigt en se servant de son couteau. Il laissa tomber le fruit et le couteau avec un cri de douleur, tandis que son doigt blessé ruisselait de sang.
"Oh ! ministre, s'écria-t-il, que cela fait mal !
- Dieu fait tout pour le mieux", répondit tranquillement celui-ci.
Ces paroles ne firent qu'exciter le roi déjà irrité. Il se mit en rage et s'écria :
"Imbécile ! Trêve de philosophie ! J'en ai assez ! Alors que je souffre d'un affreux supplice, la seule consolation que vous m'offrez, c'est : 'Dieu fait tout pour le mieux'. Comment cela peut-il être pour le mieux quand ma douleur est évidente et réelle ? Allez-vous-en, je ne veux plus de vous à l'avenir ; retirez-vous de ma vue et ne vous présentez plus jamais devant moi." Incapable de se maîtriser, il se leva, donna un furieux coup de pied au ministre et lui ordonna de se retirer immédiatement. En quittant le roi, le ministre répéta calmement : "Dieu fait tout pour le mieux".
Le roi resta donc seul ; il déchira un morceau de son vêtement et banda son doigt blessé ; il s'adonnait à de tristes réflexion quand il vit s'approcher deux hommes vigoureux qui se jetèrent aussitôt sur lui et le ligotèrent. Lutter ou résister eût été absolument inutile, car les hommes étaient bâtis comme des géants.
Epouvanté, le roi demanda :
"Qu'allez-vous faire de moi ?"
Ils répondirent : "Nous voulons te sacrifier sur l'autel de notre déesse Kâlî. C'est notre coutume de lui offrir une fois par an un sacrifice humain. Le temps en est venu et nous étions à la recherche d'un être humain quand nous avons eu la chance de te trouver."
Ces paroles remplirent de roi de frayeur. Il protesta :
"Laissez-moi partir, je suis le roi d'un pays. Vous ne pouvez donc pas me tuer pour le sacrifice".
Les hommes se mirent à rire et dirent :
"Ce sacrifice va donc être unique, et notre Déesse sera extrêmement satisfaite quand elle verra que nous amenons cette année un haut personnage en offrande à son autel. Viens".
Ils traînèrent la victime à l'autel de Kâlî, à peu de distance de là. Le roi fut dûment placé sur l'autel sacrificiel. Tout était prêt pour le coup mortel quand le prêtre, remarquant que l'index de la main gauche était bandé, défit le pansement et vit qu'un morceau du doigt avait été coupé. Il dit alors : "Cet homme n'est pas digne de notre Déesse. Libérez-le. Il faut à la Déesse un homme intact, tandis que celui-ci a un défaut corporel. Un morceau de son doigt manque. Laissez-le aller".
Détachant les cordes qui le liaient, les hommes libérèrent donc le roi et le laissèrent partir en paix.
Il se souvint alors des paroles du ministre lorsqu'il avait été blessé au doigt : "Dieu fait tout pour le mieux". En vérité, si ce n'avait été cette heureuse coupure, il serait à présent un homme mort. Le souvenir du mauvais traitement qu'il avait infligé à son ami l'affecta vivement ; très désireux de réparer sa grossière erreur en lui demandant pardon, il parcourut alors la forêt en appelant son ministre et le trouva enfin qui se reposait sous un arbre. Allant à lui, le roi l'étreignit avec une extrême affection et dit : "Ami, je vous demande pardon pour ma dureté. J'ai compris la vérité de votre proverbe d'or".
Il raconta alors l'incident du sacrifice destiné à la Déesse et comment il avait été libéré grâce au défaut dû à la blessure.
"Sire, répondit le ministre, vous ne m'avez causé aucun tort. Il n'y a donc rien à pardonner. En réalité, vous m'avez sauvé. Vous pouvez vous rappeler que lorsque vous m'avez donné un coup de pied et m'avez chassé, je répétais la même chose : 'Dieu fait tout pour le mieux'. Dans mon cas également, le proverbe s'est vérifié, car si vous ne m'aviez pas chassé, j'aurais été en votre compagnie quand les hommes de Kâlî vous capturèrent et lorsqu'ils découvrirent que vous étiez impropre au sacrifice, ils m'auraient offert à votre place puisque je n'avais pas d'imperfection corporelle comme celle qui vous était si providentiellement déchue. Dieu fait donc tout pour le mieux".
Carnet de pèlerinage, pp.517-520.

http://www.youtube.com/watch?v=X03ZJ6eLQzU

Râmakrishna

Quand un éléphant entre dans un petit étang, il l'agite violemment. Mais un grand fleuve n'est pas troublé même si dix éléphants y entrent à la fois. Cette âme est profonde comme le grand fleuve.

L'enseignement de Râmakrishna, §1608.

(Samadhi, le 21 Septembre 1879, alors qu'il était debout cette fois, soutenu par son neveu)

lundi 14 mai 2007

L'enseignement de Râmakrishna

En ce moment, je relis L'enseignement de Râmakrishna, que j'avais dévoré il y a quelques années à la Réunion. A l'époque, je m'étais dit : si je n'avais à garder qu'un seul livre, ce serait celui-là. Il m'avait mis dans des dispositions intérieures très particulières. Je les retrouve aujourd'hui, et je me retiens de citer ici des dizaines de paroles de ce sage extraordinaire, dont Aurobindo disait : "Ce n'est pas avant cinq siècles au moins que le monde sera prêt à recevoir un autre Râmakrishna Paramahamsa. Il faut nous hâter de transformer en expérience la masse de pensées qu'il nous a léguées et de convertir en réalisation l'énergie spirituelle qu'il a lancée. Tant que nous ne l'aurons pas fait, de quel droit demanderions-nous davantage ?"
La précédente photographie de lui en position de méditation a été prise alors que ses disciples l'avaient emmené chez le photographe : à peine la pose prise, il était tombé en samadhi.

jeudi 10 mai 2007

Râmakrishna

Combien de temps doit-on discuter le contenu des Ecritures ? Seulement jusqu'à ce qu'on soit arrivé à réaliser Dieu. L'abeille bourdonne jusqu'à ce qu'elle se pose sur la fleur. Dès qu'elle commence à sucer le miel, c'est le silence complet.
Parfois cependant, l'abeille, lorsqu'elle est ivre de miel, fait encore entendre un doux bourdonnement. De même, l'âme ivre de Dieu parle parfois pour le bien des autres.

mercredi 9 mai 2007

Talleyrand


L’élégance et la simplicité réunies sont pour toute chose et toute personne, le caractère distinctif de la noblesse.

lundi 7 mai 2007

Râmakrishna

Nul ne peut connaître Mâyâ. Un jour Nârada dit au Seigneur de l'univers : "Seigneur, montre-moi Ta Mâyâ qui a l'habitude de rendre possible l'impossible". Le Seigneur fit un signe d'assentiment et, un peu plus tard, Il emmena Nârada en voyage. Après avoir marché un certain temps, le Seigneur eut soif ; fatigué, Il S'assit et dit à Nârada : "J'ai soif, va Me chercher un peu d'eau n'importe où". Nârada partit à la recherche de l'eau. N'en trouvant pas tout près de là, il s'éloigna toujours davantage et vit enfin une rivière à une certaine distance. Quand il s'en fut approché, il trouva, au bord de l'eau, une ravissante jeune fille et fut immédiatement sous le charme de sa beauté. Elle parla avec douceur à Nârada quand il s'approcha d'elle, et ils furent très vite amoureux l'un de l'autre. Nârada l'épousa, vécut avec elle et ils eurent de nombreux enfants. Alors qu'ils vivaient ainsi, heureux tous ensemble, la peste vint désoler le pays. La mort frappait à chaque porte. Nârada proposa qu'ils abandonnent leur demeure et s'en aillent au loin. Sa femme y consentit et ils partirent, tenant les enfants par la main. Mais au moment où ils passaient sur le pont qui franchissait la rivière, une terrible inondation survint et les vagues tourbillonnantes emportèrent d'abord leurs enfants, l'un après l'autre, puis la femme, qui fut aussi noyée. Nârada, anéanti par la douleur, s'assit sur la berge et se prit à pleurer amèrement. Le Seigneur à ce moment, apparut devant lui et demanda : "O Nârada, où est l'eau, et pourquoi pleures-tu ? Tu es allé chercher une cruche d'eau. Je t'attends et voilà une bonne demie-heure que tu es parti. - Une demie-heure !" s'écria Nârada. Douze années entières s'étaient écoulées dans son esprit, alors que toutes ces scènes s'étaient passées en une demie-heure. Nârada alors comprit tout et dit : "Seigneur, je m'incline devant Toi et devant Ta merveilleuse Mâyâ".

WWF : Stopper le changement climatique est possible

Lors d’une réunion d’information - Stopper le changement climatique, c’est possible - WWF, l’organisation mondiale de protection de la nature, met en valeur 15 moyens par lesquels les individus, les entreprises et les gouvernements peuvent réduire les émissions de CO2 et contribuer à ralentir le réchauffement global. Elle illustre son propos d’initiatives prises à travers le monde, de l’Inde au Brésil, pour économiser l’énergie et réduire la pollution par le carbone.

La mise en œuvre des mesures engendrerait de réelles économies et d’autres avantages en faveur des consommateurs et des entreprises tout en prévenant un changement climatique dangereux, indique Hans Verolme, directeur du programme de WWF sur le changement climatique global. Selon WWF, pour demeurer en dessous d’un seuil de 2°C d’augmentation de température, permettant d’éviter les dangers majeurs, le monde a besoin d’une réduction des émissions de gaz carbonique de plus de 50% à l’échéance du milieu du siècle.

La Stern Review sur l’économie du changement climatique, publiée par le gouvernement britannique en octobre 2006, a montré que l’inaction concernant le changement climatique coûterait aux économies du monde plus de 20% du Produit Intérieur Brut, alors que le coût de l’action en faveur du climat serait limité à 1%. Le monde dispose de tous les instruments technologiques et économiques nécessaires aujourd’hui, précise le Dr Stephan Singer, chef du programme européen sur le changement climatique et expert dans le cadre du groupe III du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat). Le troisième groupe de travail du GIEC, qui se réunit en ce début de mois, devrait montrer que le coût de l’inaction sera beaucoup plus élevé que celui consistant à rendre les économies plus propres. Les faits sont clairs ajoute le Dr Singer : prévenir le changement climatique est le contrat le plus avantageux à conclure pour l’économie mondiale. Il est désormais nécessaire que les gouvernements mettent en application les solutions en énergie propre et écartent les obstacles qui empêchent d’avancer de manière décisive, déclare-t-il.
(Source : Centre International de Recherche Scientifique)

samedi 5 mai 2007

Saint suaire


Quelques pistes pour ceux que l'image seule n'a pas convaincus.

vendredi 4 mai 2007

Le petit banc de pierre

Les joies de l'hôtel

Alors en fait, tout le devant de l'hôtel est vitré, si bien que je peux voir tout ce qui se passe dehors. Et le soir quand tout le monde est rentré, j'éteins tout et je m'allonge, ou bien je lis, ou je reste assis, etc.. Là, j'étais assis. Et j'entends du bruit vers la porte d'entrée, vitrée, et que vois-je ? un type en train de faire pipi dessus, tranquilou. Je précise : pas par terre devant la vitre, mais bien dessus, et à bonne hauteur - si je puis me permettre ce détail.
Bon alors évidemment, à raconter, c'est pas l'anecdote de la mort qui tue, mais ce qui m'intrigue le plus, et c'est la question que je me suis posée tout de suite, c'est : "pourquoi sur la vitre ?" (alors qu'il y a plein de murs tout autour qu'on a construits exprès)
Mystère existentiel que je me suis empressé de confier à l'artiste, qui n'a sans doute pas jugé pertinente (viveka oblige) cette question abyssale, puisqu'il est parti sans dire un mot.
Non pas qu'il n'ait rien dit - j'ai cru entendre un "OM", mais j'ai un doute.

jeudi 3 mai 2007