Arunachala, la montagne sacrée.

Arunachala, la montagne sacrée.

jeudi 17 mai 2007

Râmakrishna

Un jour, des fourmis arrivèrent à une montagne toute de sucre ; mais naturellement, elles ne se rendirent pas compte de sa hauteur. Elles grignotèrent quelques parcelles de sucre et furent enchantées. Chacune en emporta un grain ou deux pour la fourmilière, et en route, elles se promirent, la prochaine fois, d'emporter chez elles le tout - toute la montagne !
Les hommes raisonnent ainsi ; bien peu d'entre eux peuvent réaliser l'Être suprême, et malheureusement, ils croient toujours L'avoir entièrement compris et réalisé.
La montagne de sucre ne se ressent guère de l'intervention de la fourmi, mais celle-ci est heureuse et rassasiée du repas qu'elle a fait. Il en est de même du rationaliste qui s'abuse soi-même ! Il est tout heureux de ses quelques grammes de raison. Ergo, il a compris et embrassé Brahman ! Il sait ce qu'est l'Infini et ce qu'Il n'est pas !
Les gens parlent avec volubilité de l'Infini, de l'Absolu, du Non-conditionné, comme s'ils avaient la moindre idée de ce que c'est !
Shuka Déva et les autres grands sages étaient tout au plus des fourmis d'une grande espèce. Et si nous disons d'eux qu'ils mangèrent huit ou dix grains de sucre, c'est tout ce que nous pouvons dire.
Il est aussi absurde de dire que Brahman a été connu et compris par qui que ce soit, que de dire qu'une montagne de sucre, haute comme l'Himâlaya, a été emportée et mangée par les fourmis.

L'enseignement de Râmakrishna, § 963.

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