Arunachala, la montagne sacrée.

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samedi 23 février 2008

Une bouteille à l'Amer

Un petit récit envoyé par mon parrain adoré, merci !


Il y a un proverbe qui dit : "Peu importe le vin, pourvu qu'on ait l'ivresse", mais je trouve ça vraiment idiot.

C'est comme si on disait : "Peu importe la femme, pourvu qu'on ait... le vertige de l'amour."

D'ailleurs à ce propos, il m'est arrivé une histoire dont il faut que je vous donne, si je puis dire, la primeur.

C'était il y a quelques temps, au bal de la Nuits Saint Georges, que j'ai rencontré la petite Juliénas, une fille drôlement Gigondas, un sacré beau Meursault, bien charpentée, et sous sa robe vermillon un grand cru classé, avec des arômes de cassis et de fraises des bois.

On a dansé Anjou contre Anjou sur un Sylvaner à la mode et plus tard lorsque je lui ai proposé de l'emmener dans mon Châteauneuf-du-Pape, elle est devenue toute Croze-Hermitage !!!

Le temps d'aller chercher un Chablis au vestiaire, de mettre un petit Corton dans ses cheveux, on est monté dans ma Banyuls et on a roulé jusqu'au matin.

Ah quelle belle journée ! On s'est baladé Entre-deux-mers, il faisait beau, on a Vacqueyras sur la plage, les pieds dans l'eau Clairette, on s'est Pouilly-Fuissé dans les dunes et puis comme le Mercurey montait sérieusement et qu'on commençait à avoir les Côtes-Rôties on a décidé de rentrer.

Mais voilà, en partant nous nous sommes retrouvés coincés dans les embouteillages, enfin les bouchons, quoi ! Je commençais à Minervois sérieusement et là, Julienas et moi, nous avons commencé à nous crêper le Chinon...

D'un seul coup elle a claqué la Corbière de la Banyuls et elle est partie ! Je me suis retrouvé comme Macon. Quoi, me suis-je dit, elle s'est déjà Sauvignon avant même que j'ai le temps de la Sauternes ! Mais je vous Jurançon, je l'avais dans la Pouillac ; en effet, j'étais tellement Tokay que j'ai couru après elle dans Lalande et les Chardonnay pour la rattraper.

Quand on s'est retrouvé, et que je l'ai vue devant moi en Gros-plant, je lui ai dit -" Ne fais pas ta Pomerol, et ne t'en vas plus Gamay ! " En pleurant, elle est tombée dans mes bras en Madiran :

- "Ne m'en veux pas, je voulais juste être sûre que ton Saint-Amour était vraiment Sancerre".

Depuis on ne sait plus cuité.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Trop mignon !
Ca me rappelle aussi le film de Woody Allen, Guerre et amour, je crois, où quasi tous les dialogues sont des citations de divers livres... enfin si je me rappelle bien !